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En Californie, plusieurs dizaines de chauffeurs Uber ont un casier judiciaire assez chargé

SAN FRANCISCO (Etats-Unis) – Selon le procureur de San Francisco, George Gascón, la startup aurait recruté sur San Francisco et Los Angeles 25 chauffeurs ayant fait de la prison pour meurtre (au second degré), vol, kidnapping (avec demande de rançon), actes d’exploitation sexuels sur mineurs, et vol d’identité.

 

C’est le New York Times qui révèle l’affaire. Si Uber, qui s’est fait un nom dans le domaine des VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur), est passé maître en matière de géolocalisation, la startup aurait, semble-t-il, encore quelques progrès à faire en terme de gestion des ressources humaines. Et tout particulièrement quand il s’agit de vérifier le passé judiciaire de candidats souhaitant conduire pour Uber.

Selon le procureur de San Francisco (la ville “natale” d’Uber) et son collègue de Los Angeles, la startup ne serait pas parvenue à déceler les antécédents criminels de 25 de ses chauffeurs dans ces deux localités. Rien d’illégal en soi mais, comme le note le New York Times et le procureur Gascón, à tout le moins un déficit d’information auprès du public. Ainsi que, pour le procureur de San Francisco, des techniques de détection et de recherche d’information qui laisseraient à désirer.

Délai de sept ans

Selon le procureur Gascón, près de 30 000 prédateurs sexuels recensés dans l’Etat de Californie n’apparaîtraient pas dans la base de données publiques utilisée par Uber pour effectuer ses recherches. De plus, cette même base de données ne remonterait que sept ans en arrière.

“Si quelqu’un a été condamné pour kidnapping il y a huit ans, et qu’il vient d’être libéré la semaine dernière, il passera au travers du processus de vérification d’Uber et ne sera pas identifié comme kidnappeur.” Procureur George Gascón (cité par le New York Times).

Autre cas, celui de cet homme, condamné en 1982 pour meurtre au second degré (violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner), et qui a passé 26 ans en prison avant d’être libéré en 2008. Un homme qui a fait acte de candidature pour être chauffeur Uber, sous un faux nom et n’a pas été détecté, car Uber n’utilise pas de techniques d’identification biométrique comme la vérification des empreintes digitales.

Faciliter la réinsertion professionnelle des anciens détenus

En fait, le procureur de San Francisco reproche principalement à Uber de ne pas utiliser Live Scan, une solution selon lui plus efficace et prisée des compagnies de taxis traditionnels. De son côté, Uber affirme que ses méthodes de détection ne sont pas pires que celles de Live Scan, et que dans ce domaine tout le monde peut se tromper.

Ainsi la startup affirme avoir vérifié l’an passé les antécédents judiciaires de plusieurs centaines de personnes se présentant comme “chauffeurs de taxi” et avoir découvert des cas de viol, de violence, d’abus sexuels sur mineur, ou de tentative de meurtre. Bref, pas de quoi pavoiser non plus.

De plus, dans un récent post sur son blog officiel, Uber affirme que le délai de sept ans qui lui est aujourd’hui reproché, repose en fait sur deux lois de l’Etat de Californie. Des textes qui visent à faciliter la réinsertion professionnelle des anciens détenus ayant purgé leurs peines et donc payé leurs dettes vis-à-vis de la société. Moralité, aux Etats-Unis, si l’on veut être (vraiment) sûr de la personne avec laquelle on voyage, mieux vaut encore rester piéton…

Une réponse

  1. Autant de négligence pourrait être fatale pour la société. Uber devrait donc faire d’urgence un recensement du personnel pour y remédier.

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