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Monthly Archives: juillet 2012

Pour WikiLeaks, le New York Times est un journal de « rats »

Un faux éditorial aux couleurs du New York Times, mis en ligne sur le site opinion-nytimes.com. Un texte usurpant pour la circonstance l’identité de Bill Keller, ex-directeur de la rédaction du New York Times. Un tweet estampillé WikiLeaks, qualifiant le premier quotidien américain de « rats »…

 

Ce week-end, les supporteurs et les responsables de WikiLeaks, le site créé par Julian Assange ne sont pas restés inactifs.

En réalité, le fondateur de WikiLeaks est depuis de longs mois en conflit larvé avec le New York Times. Officiellement, Julian Assange, vrai-faux parangon de la liberté d’expression adulé en toute complaisance par des millions d’internautes béats d’admiration, accuse le New York Times de ne pas couvrir suffisamment les difficultés de financement rencontrées par WikiLeaks.

Des difficultés liées très directement au blocus mis en place par des organismes tels que PayPal, Visa ou MasterCard, sous la pression du gouvernement américain et qui contribue jour après jour à asphyxier WikiLeaks. Voilà pour la posture officielle et revendiquée par WikiLeaks dans la droite ligne du «on-nous-cache-on-nous-dit-rien», dont l’organisation est coutumière.

En fait, à défaut d’être de vieux amis, Julian Assange et le New York Times sont aujourd’hui d’anciens partenaires, et leur relation relève désormais plus du règlement de compte personnel que du divorce par consentement mutuel. En novembre 2010, le New York Times et d’autres grands titres de la presse mondiale avaient donné une exposition médiatique sans précédent à la diffusion des câbles diplomatiques américains mis au jour par WikiLeaks.

Depuis, Julian Assange reproche surtout au New York Times d’avoir livré sa propre vérité sur le site lanceur d’alerte, son fonctionnement, et ses méthodes dans un eBook, «Open Secret». Un ouvrage où Bill Keller, ex-directeur de la rédaction du Times qualifiait notamment Julian Assange, fondateur de Wikileaks de «source fuyante, manipulatrice, et volatile».

Ce n’est donc pas vraiment un hasard si le faux éditorial du Times mis en ligne ce week-end, usurpe l’identité dudit Bill Keller, et si tout mépris mis à part, WikiLeaks et ses partisans ont choisi de laisser tranquilles d’autres ex-partenaires tels que Le Monde, ou même The Guardian. L’action a été revendiqué sur Twitter par WikiLeaks.

Pour sa part Bill Keller, interrogé par le quotidien britannique The Guardian, a tenu à remettre un peu les choses en perspective. «C’est une satire bancale que je prendrais un peu plus au sérieux si elle était réellement drôle», a-t-il expliqué au quotidien britannique à propos de la fausse contribution mise en ligne sous sa signature. Indeed…

La Cnil épingle Fnac.com sur la conservation des données bancaires

« Les données bancaires communiquées par des clients lors d’un achat sur internet sont des données sensibles dont la conservation par le commerçant doit répondre à un certain nombre de règles strictes ». (…) « La conservation de ces données ne peut se faire qu’avec le consentement préalable des clients pour une durée limitée et doit présenter un haut niveau de sécurité », rappelle la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) sur son site.

 

Et pourtant…La Cnil a annoncé vendredi avoir adressé un avertissement à la société Fnac Direct, société exploitant le site Fnac.com (l’un des géants avec l’Américain Amazon du commerce en ligne en France), en raison de « manquements dans la conservation des données bancaires » de ses clients.

Lors de contrôles menés en février 2012 il est par exemple « apparu que cette société Fnac Direct conservait dans une même base, en clair, le nom du titulaire de la carte bancaire utilisée pour effectuer une transaction sur son site, la date de validité de cette carte, parfois le cryptogramme visuel et, dans un format insuffisamment sécurisé, le numéro de la carte », précise la Commission nationale de l’informatique et des libertés.

« Cette base comprenait les données relatives à plusieurs millions de cartes bancaires en cours de validité ou dont la durée de validité avait expiré, sans qu’elle n’ait fait l’objet de purge ou d’archivage », ajoute la Cnil.

Cependant la commission reconnaît que « les conditions de sécurité retenues n’ont pas porté préjudice aux clients ». Elle estime néanmoins que ces conditions « étaient insuffisantes au regard de la sensibilité des données ».