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Monthly Archives: décembre 2012

Zynga ferme PetVille, Mafia Wars 2, Vampire Wars et huit autres jeux

Action massacrée en bourse, fermeture de studios et de filiales, vague de licenciements surprises et massifs, non-renouvellement d’un partenariat privilégié avec Facebook, on était presque en droit de penser qu’en 2012 Zynga avait touché le fond, mais non, il semble que l’éditeur de jeux sociaux creuse encore.

 

Dans le cadre de sa nouvelle politique de rationalisation des coûts la société toujours dirigée par Mark Pincus vient d’annoncer la fermeture de onze jeux parmi lesquels PetVille, Mafia Wars 2 ou bien encore Vampire Wars…

L’annonce n’est pas passée inaperçue chez les joueurs dont certains ont investi de l’argent et beaucoup de temps dans des constructions virtuelles aujourd’hui définitivement rayées de la surface du Web.

Sans parler des liens affectifs entre les joueurs et leurs animaux virtuels que certains tout comme leurs enfants chérissaient comme des tamagotchis. “Ma petite fille a le coeur brisé “ (…) “Vous ne pouvez pas nous faire ça. Pourquoi voulez-vous tuer mon chien?”.

Liste des jeux fermés ou retirés des AppStores

PetVille

Mafia Wars 2

FishVille

Vampire Wars

Treasure Isle

Indiana Jones Adventure World

Mafia Wars Shakedown

Forestville

Montopia

Mojitomo

Word Scramble Challenge

Les quelques réactions de joueurs collectées par le site TechCrunch donnent la mesure du désarroi et de la surprise. Mais comme a son habitude, Zynga n’en a cure, garde les yeux rivés sur l’évolution de  son cours de bourse et continue de creuser…

L’éditeur de jeux sociaux conserve à son catalogue une trentaine de titres disponibles sur Facebook, Zynga.com, iOS, Android, Myspace, et d’autres réseaux sociaux.  Mais Zynga vient de perdre l’essentiel, la confiance de ses joueurs, qui se trouvent être aussi ses clients.

Pour Mediapart le modèle payant commence à payer

Le site créé en 2008 par Edwy Plenel et qui voulait « sortir de la spirale du toujours plus d’information » en pariant sur un accès payant sera cette année encore bénéficiaire.

 

L’information révélée par LePoint.fr a été confirmée depuis par Edwy Plenel sur les réseaux sociaux. En 2012, le site Mediapart.fr dégagera un résultat net de 700 000 euros pour un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros.

Edwy Plenel, fondateur de Mediapart.fr

Mediapart revendique désormais 60 000 internautes abonnés qui acceptent de payer jusqu’à 9 euros par mois pour accéder aux informations du site et plus particulièrement à ces scoops, mis en ligne sous forme de feuilleton. A titre de comparaison, en 2011, Mediapart, déjà bénéficiaire, avait réalisé un bénéfice net de 572 300 euros pour un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros. Le succès du modèle payant initié par Mediapart ne veut pourtant pas dire que l’avenir de la presse en ligne se dessine en mode payant.

Historiquement, des titres comme le Wall Street Journal, ou plus récemment le New York Times ont certes montré la pertinence du « pay wall », un système qui consiste à faire payer le lecteur au-delà d’un certain nombre d’articles consultés.

Après des années d’atermoiements et de navigation à vue, la presse française sous perfusion de subventions publiques et en proie à des difficultés financières et éditoriales grandissantes, croit donc maintenant voir son salut dans ce système de « pay wall ». Le quotidien économique Les Echos a franchi le pas. Liberation devrait suivre en 2013. Mais il est à parier que tout affairés qu’ils sont à leur quête du profit et de la rentabilité, la plupart des titres feront une fois encore l’économie d’une vraie réflexion sur le contenu et la ligne éditoriale.

Surtout ne pas chercher à savoir pourquoi un site (gratuit) comme le Telegraph britannique remporte aujourd’hui un tel succès sur Internet, alors que rien ne le prédisposait plus qu’autre média à une telle percée. Surtout ne pas s’interroger sur l’absence, pourtant criante, d’un équivalent du Telegraph dans la presse française.

Et enfin continuer, de considérer le lecteur (et très accessoirement Google) comme une vache à lait ne sachant pas faire la différence entre la reprise d’une dépêche d’agence, et la production d’une véritable information à valeur ajoutée. Surtout, surtout, continuer à rêver debout en attendant des jours meilleurs.