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Vive polémique après la modification des conditions générales d’utilisation d’Instagram

Il y a quelques jours, dans l’indifférence médiatique quasi-générale, Carolyn Everson, vice-présidente Solutions Marketing chez Facebook, confiait au site Business Insider, que le réseau social réfléchissait à des projets de monétisation publicitaire du service Instagram. Mais ça, c’était avant…

 

Avant que la machine médiatique ne s’emballe et fonce tête baissée sur le petit chiffon rouge agité par Instagram, suite à la dernière modification de ses conditions générales d’utilisation (CGU).

De nouvelles CGU qui, il faut bien le reconnaître, prêtent quelque peu à confusion. « Tout ou partie du Service peut provenir de revenus publicitaires. Pour nous aider à fournir des contenus payants ou sponsorisés, vous acceptez qu’une entreprise ou autre entité puisse nous rémunérer pour l’utilisation de votre nom d’utilisateur, vos “ like ”, vos photos et leurs métadonnées, et/ou les actions que vous menez, en relation avec ces contenus payant ou sponsorisé, sans aucune compensation pour vous », précise Instagram.

Sur Instagram, vous n’êtes pas tout seul. Il y a vous, et Justin Bieber…

La pilule est plutôt dure à avaler pour les 80 millions d’utilisateurs du service. Peut-être pensaient-ils benoitement qu’une start-up lancée en octobre 2010 sans aucun modèle économique, mais récemment rachetée pour un milliard de dollars par Facebook, allait continuer à leur proposer un simple service gratuit pour leurs beaux yeux, filtrés si possible. Où va se nicher la candeur de nos jours…

Quand la candeur des internautes confine à la bêtise

Cette propension des internautes (et des éditorialistes technophiles d’un jour) à considérer que les start-up de la Silicon Valley ne seraient là que pour faire de l’humanitaire a, il faut bien le reconnaître, quelque chose de touchant. Face à l’orage médiatique qui couve, Kevin Systrom, un des co-fondateurs d’Instagram, s’est empressé aujourd’hui de se livrer à un très maladroit exercice de rétro-pédalage sur le blog officiel de la société.

« Notre intention en mettant à jour les conditions était de nous permettre d’expérimenter avec de la publicité innovante qui soit appropriée sur Instagram. Au lieu de ça, beaucoup ont pensé que nous allions vendre vos photos à d’autres sans aucune compensation. Ce n’est pas vrai et c’est une erreur si les termes sont sources de confusion. Pour être clair : nous n’avons pas l’intention de vendre vos photos », indique-t-il, avant d’ajouter, « Instagram ne prétend à aucun droit de propriété sur leurs photos. Rien de tout ça n’a changé ». Reste une question :  quelles sont les options qui s’offrent aux utilisateurs d’Instagram, mécontents, furieux, lucides, ou échaudés à l’idée de voir débarquer prochainement de la publicité sur leur réseau social favori?

L'option Creative Commons

Tout d’abord, on peut tout simplement fermer son compte. En prenant bien soin comme l’explique Wired de récupérer tous les clichés postés sur Instagram. Ensuite, on peut également modifier les paramètres de confidentialité de son compte et passer le tout en mode “privé” pour que seules les personnes autorisées et/ou invitées puissent le consulter. Autre option, choisir de placer ses photos Instagram sous licence libre Creative Commons.

Et qui sait, in fine, se poser la question qui fâche, mais la seule question qui vaille : que seraient mes photos, et mon grand talent de photographe sans les filtres “vintage” d’Instagram ? Dans la très grande majorité des cas, pas grand chose malheureusement !!!

De Kim Kardashian au National Geographic… la fureur des utilisateurs

Qu’on se le dise, face aux nouvelles conditions d’utilisation d’Instagram, Kim Kardashian est “colère”, limite “choquée”. « J’aimais vraiment Instagram. Je dois étudier cette nouvelle règle. Je ne pense pas que ce soit juste », déclare-t-elle sur Twitter. Même son de cloche chez sa demi-soeur Kendall Jenner qui se lamente sur Twitter, « je devrais dire bye bye à Instagram… j’espère que quelque chose changera ».

Pour sa part Khloé Kardashian, est “tellement triste” (“so sad”…): « wow… je viens juste de lire la nouvelle politique d’Instagram… tellement triste, je vais devoir apparemment supprimer mon Instagram après le 16 janvier. J’espère que quelque chose changera.» 

L’indignation, voire l’inquiétude gagne jusqu’au très vénérable National Geographic (600 000 abonnés sur Instagram) qui menace: « @NatGeo suspend les nouveaux posts vers Instagram. Nous sommes très inquiets par la direction proposée par les nouvelles conditions d’utilisation et si elles restent telles quelles, nous pourrions fermer notre compte ».

LeGuide.com, un site publicitaire déguisé en comparateur de prix

Les fêtes de fin d’années approchent à grand pas. Aux infos, le dernier marronnier à la mode vous serine qu’il n’y a rien de tel qu’Internet pour faire de bonnes affaires et dénicher vos cadeaux au meilleur prix…

 

La probabilité est donc élevée pour que vous consultiez dans les jours à venir l’un de ses “comparateurs de prix” qui sévissent sur la toile. Un site comme LeGuide.com qui sur sa page d’accueil le proclame haut et fort “Pour acheter moins cher, comparez! » (sic). Sauf que, pour la Cour de de cassation, LeGuide.com n’est rien d’autre qu’un simple site publicitaire déguisé en comparateur de prix.

Dans un arrêt rendu le 4 décembre dernier la haute juridiction reproche au site, récemment racheté par Lagardère Active, de ne pas indiquer aux internautes si les produits mis en avant sur ses pages ont ou non payé pour bénéficier d’une meilleure exposition. A l’origine de cette affaire, une entreprise se plaignait en effet de voir ses produits relégués plus bas sur le site que ceux de concurrents plus chers.

Pratique trompeuse

Pour la Cour de cassation, « l’absence d’identification claire du référencement prioritaire est susceptible d’altérer de manière substantielle le comportement économique du consommateur qui est orienté d’abord vers les produits et offres des e-marchands « payants » et ne dispose pas ainsi de critères objectifs de choix. Ceci constitue une pratique trompeuse au sens des dispositions de l’article L. 121-1 du code de la consommation, de même qu’une pratique déloyale au sens de l’article L. 120-1 du même code, la clientèle potentielle d’un commerçant pouvant être détournée vers des concurrents qui ont payé pour obtenir un référencement prioritaire ».