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Clash à Dubaï autour du contrôle et de la gouvernance de l’Internet

ONU ou pas, pas question de signer n’importe quoi et d’abandonner la gouvernance de l’Internet à des Etats, Chine et Russie en tête, qui sont connus pour faire peu de cas de la liberté d’expression en ligne.

 

C’est en substance la position adoptée à l’issue du sommet de Dubaï par la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et 52 autres pays qui ont refusé de signer le nouveau “règlement des télécommunications internationales”.

Ce sommet, organisé par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) avait pour but d’actualiser, y compris au niveau de la gouvernance de l’Internet, un texte dont la dernière version datait de 1988…89 pays ont signé la dernière version du traité.

Les Etats-Unis, qui ont refusé le texte, souhaitaient ainsi conserver leur contrôle sur certaines infrastructures essentielles d’Internet, comme le gestionnaire mondial des noms de domaine, l’Icann, ou les serveurs racines d’Internet. La Chine et la Russie souhaitaient un contrôle accru des Etats sur Internet, notamment sur les services et les moyens d’expression.

La perspective d'un Internet gouverné par la Chine et la Russie...

”Au cours du dernier quart de siècle l’Internet a permis au monde de se développer au-delà de toute espérance. Et tout cela sans que les Nations Unies n’aient à y mettre leur nez”, a expliqué Terry Kramer le représentant américain, cité par Wired. “Alors, vous comprenez bien que nous ne pouvons pas apporter notre soutien à un texte aussi inconsistent que ce traité de l’UIT, qui de plus ouvre la porte à une gestion collective de la gouvernance de l’Internet”.

Même tonalité dans le discours de Simon Towle, le représentant de la Grande-Bretagne. “Pas question de signer un texte à n’importe quel prix”, a-t-il déclaré. “Par ailleurs, nous sommes extrêmement préoccupé par le ton même de ce traité, et par les perspectives de contrôle qu’il ouvre pour tout ce qui touche à Internet à aux contenus qui y sont diffusés”.

L’Inde mise sur le passeport biométrique pour éradiquer la pauvreté

L’Inde, 1,2 milliard d’habitants et des centaines de millions de personnes privées d’identité et plongées de facto dans la misère.

 

Pour lutter contre ces deux fléaux, le gouvernement indien a décidé de faire d’une pierre deux coups en lançant le plus gros programme d’identification biométrique jamais entrepris dans le monde. L’identification biométrique est plus sûre qu’un document officiel et son taux d’erreur est suffisamment marginal, estime Tim Harford dans le Financial Times.

Pour l’heure l’Unique Identification Authority of India (UIDAI), ne concerne “que” 200 millions d’habitants, mais fin 2014 c’est la moitié de la population du pays qui devrait bénéficier de cette initiative. En pratique chaque citoyen use voit attribuer un numéro d’identification, nommé «Aadhaar» (ce qui signifie «fondation»), auxquels viennent s’ajouter deux scans d’iris, dix empreintes digitales et une photo numérique.

Identifier les individus permet de cibler les politiques de lutte contre la pauvreté et d’être certain qu’elles touchent leurs réels bénéficiaires, relève Slate.fr. Selon un rapport publié en 2011 par la Banque mondiale, Social Protection for a Changing India, il y aurait en Inde des centaines de programmes de ce type, mais l’aide ne parviendrait que très rarement aux plus démunis, en particulier à cause des escroqueries et des détournements.