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Monthly Archives: janvier 2013

Quand un ingénieur informatique délocalise son propre job en Chine

C’est un conte de la mondialisation. Une histoire (vraie) racontée par Andrew Valentine, responsable sécurité chez Verizon, sur le blog de l’opérateur télécom américain. Un développeur logiciel, surnommé Bob, coulait des jours tranquilles dans son entreprise.

 

Il passait ses journées à visionner des vidéos félines sur YouTube, à surfer sur Reddit, ou à enchérir sur eBay. Et tout cela avec une productivité des plus normales. Son secret? Bob avait tout simplement délocalisé son job en Chine. Il confiait la réalisation de son travail quotidien à une société de consulting basée à Shenyang et à laquelle il reversait un cinquième de son salaire (environ 50 000 dollars par an).

Pendant des mois les responsables de l’entreprise n’y ont vu que du feu. Il faut dire que Bob était un perfectionniste. Pour éviter tout problème d’authentification, l’ingénieur envoyait régulièrement par FedEx ses codes d’identification au système informatique de l’opérateur télécom.

La supercherie a été découverte à l’occasion d’un enquête de sécurité menée par des équipes de Verizon appelées à la rescousse. L’employeur de Bob soupçonnant l’existence d’une faille de sécurité dans son VPN (Virtual Private Network). L’opérateur a mis la main sur des centaines de factures sous format PDF, adressées à Bob par la société chinoise avec laquelle il “collaborait”.

Bob était très ponctuel. Il (ou plutôt ses partenaires chinois) respectai(en)t scrupuleusement les horaires de bureau. Selon les premiers éléments de l’enquête Bob avait en fait plusieurs “jobs” délocalisés. Ce qui lui aurait permis de gagner plusieurs centaines de milliers de dollars par an, souligne Andrew Valentine.

Polaroid ouvre un Fotobar

Quid de la mémoire numérique? Que deviendront ces milliers de photos, bonnes ou moins bonnes, avec ou sans filtre, aujourd’hui stockées en ligne (mais jamais imprimées)?

 

Pour leur donner vie, Polaroid revient avec un nouveau concept promis à un bel avenir, le Fotobar. Jusqu’à présent, pour faire développer ses photos numériques il fallait, de manière souvent assez impersonnelle, soit envoyer les fichiers à un prestataire sur le Web ou sortir les photos de la carte mémoire de son appareil photo numérique chez un prestataire physique.

Le Fotobar imaginé par Polaroid propose une expérience plus conviviale. Le principe est simple: les clients ont certes la possibilité d’imprimer leurs clichés stockés sur leur smartphone, sur Facebook ou sur Picasa (le service de photo en ligne de Google) mais pas seulement.

Le Fotobar Polaroid propose également des stations de travail (avec retouche de la luminosité, des contrastes et quelques filtres) mais aussi une kyrielle de supports d’impression parfois étonnants.

Cela va du simple encadrement au métal, en passant par l’acrylique ou le bambou. Evidemment, dans les deux derniers cas on ne parle pas ici d’impression-minute mais plutôt dans les 72 heures. Un studio animé par des « phototenders » (équivalent photographique du « bartender », le barman américain voire du Genius Bar de l’Apple Store) est également disponible. En clair, Polaroid s’est donné pour mission de « libérer » coûte que coûte vos photos numériques.

Après avoir engagé une certaine Lady Gaga pour assurer sa promotion, la marque pionnière de la photo instantanée continue de se réinventer. Polaroid pense aujourd’hui avoir identifié un nouveau marché porteur. « Tous les jours dans le monde, les gens prennent 1,5 milliard de photos numériques », explique dans un communiqué Warren Struhl, fondateur et PDG de Fotobar. « Et avec la qualité des nouveaux smartphones, cela n’est pas prêt de s’arrêter ».

Le premier Fotobar ouvrira le mois prochain à Delray Beach (Floride). D’autres implantations devraient suivre en 2013, notamment à New York, Las Vegas et Boston.