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Dossier médical personnel, le grand gâchis

Lancé en fanfare il y a bientôt dix ans, le projet de Dossier médical personnel (DMP) a déjà coûté plus de 500 millions d’euros pour un résultat, en terme de déploiement, particulièrement médiocre.

 

dossier-medical-personnelUn projet à 500 millions d’euros, une réflexion doublée d’une mise en chantier qui auront pris plus de dix ans, pour au final quelque 400 000 dossiers ouverts en lieu et place des 5 millions espérés. Il faut se rendre à l’évidence, le DMP, le dossier médical personnel, est un fiasco retentissant.

Il était censé regrouper en un seul document informatisé toutes les informations de santé d’un malade, accessibles à toutes les professions sanitaires, du médecin traitant à l’hôpital. En vain. Selon un document confidentiel du Conseil national de la qualité et de la coordination des soins, chargé d’arbitrer les financements destinés à l’amélioration de la médecine de ville, 500 M€ ont été versés depuis 2004.

DMP

Des fonds qui proviennent en grande partie de l’assurance maladie. Pour un projet totalement bancal paralysé d’un côté par l’attachement des patients à la protection de leur vie individuelle, et de l’autre par les risques en terme de sécurisation des données liés à une telle initiative.

Reste une question : où est passé l’argent? Sur ce point, rappelle Le Parisien, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) a toujours refusé de s’exprimer sur le sujet, préférant orienter les questions vers le ministère de la Santé. Et au cabinet de la ministre, Marisol Touraine, on est bien embarrassé de récupérer un serpent de mer initié par Philippe Douste-Blazy en 2004 puis relancé en 2008 par Roselyne Bachelot après avoir végété pendant quatre ans.

Bonne année Snapchat !!!

Les coordonnées (numéros de téléphone et identifiants) de 4,6 millions d’utilisateurs de ce service de partage de photos et de vidéos instantané, très prisé des ados, ont été mises en ligne.

 

SnapchatQuelle peut bien être la valorisation d’une start-up dont les coordonnées de 4,6 millions d’utilisateurs se retrouvent du jour au lendemain exposées sur le Web suite à une faille de sécurité? La question peut se poser dans le cas Snapchat.

Ce service très prisé des ados (adeptes du “selfie”) doit son succès au partage instantané de photos et de vidéos. Une application qui permet de visionner des contenus sur une durée limitée allant de une à dix secondes, avant qu’ils ne s’auto-détruisent et soient effacés des serveurs de Snapchat.

A la fin du mois d’octobre 2013, la valorisation (virtuelle) de Snapchat (350 millions de “snaps” étant échangés chaque jour dans le monde) était estimée à 3,6 milliards de dollars. Pas mal pour une start-up qui n’a pas encore trouvé le moyen de générer le moindre dollar de chiffre d’affaires, et qui a en à peine deux ans d’existence déjà refusé deux offres de rachat de la part de Facebook (respectivement de un et de trois milliards de dollars).

Mais aujourd’hui alors que les bases même de la confidentialité du service sont remises en cause, l’image de la start-up pourrait sérieusement en pâtir… Cette fois-ci, “grands seigneurs” les hackers du service ont décidé de jouer la carte de la mise en garde et de masquer les deux derniers chiffres des numéros de téléphone de utilisateurs visés. Mais ils ont averti qu’ils se réservaient la possibilité de publier à l’avenir des données non-censurées. Surtout si Snapchat continue à ne pas tenir compte de cet avertissement.

Gibson Security, la société australienne qui, il y a quelques jours, avait tenté d’alerter en vain Snapchat sur l’existence de failles de sécurité dans son service, a pour sa part mis en ligne un site qui permet aux utilisateurs de vérifier si leur compte figure (ou non) dans la base de données mise en ligne (le site Internet où ces données ont été divulguées n’est plus accessible). Selon Gibson Security la très grande majorité des utilisateurs touchés réside aux Etats-Unis.