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Facebook / WhatsApp, le debrief

Où l’on apprend (notamment) qui a réellement négocié le rachat, comment Google a tenté de faire capoter l’accord, combien de messages les utilisateurs de WhatsApp envoient en moyenne par mois, et combien cela coûte aux opérateurs télécoms…

 

Difficile de l’ignorer Facebook a racheté WhatsApp pour 19 milliards, mais l’heure est maintenant au debriefing. Le site TheInformation.com (payant), fondé en 2013 par d’anciens journalistes du Wall Street Journal et de Fortune Magazine lève le voile sur les dessous d’une négociation que Google aura tout fait pour faire capoter. Un autre profil apparait également sur la photo, c’est celui de Neeraj Arora que met en lumière le Wall Street Journal.

Jusqu’ici, on imaginait que le rachat s’était fait entre Jan Koum et Brian Acton, les deux co-fondateurs de WhatsApp d’un côté, et de l’autre un Mark Zuckerberg en forme olympique. On nous avait vendu l’image d’un Brian Acton refoulé en 2009 par à la fois par Facebook et par Twitter, et d’un Jan Koum signant l’accord de rachat sur la porte du centre d’aide sociale où il avait vécu des temps plus que difficiles.

Jan-Koum-WhatsApp

Seulement voilà, on apprend l’existence d’un troisième (ou plutôt d’un quatrième) homme, Neeraj Arora. Ce spécialiste des fusions-acquisitions a rejoint WhatsApp en 2011. C’est lui qui a négocié la plupart des accords conclus par WhatsApp avec des opérateurs télécoms, et c’est enfin lui qui aura été au centre des négociations avec Facebook. Avec le résultat que l’on sait.

Lors de son dernier tour de table WhatsApp était valorisé 1,5 milliards de dollars (rappelons par exemple que son concurrent coréen KakaoTalk prépare une introduction en bourse à 2 milliards), mais in fine Mark (Facebook) Zuckerberg aura accepté de lâcher 19 milliards de dollars pour racheter WhatsApp et peut-être surtout pour éviter que celui-ci ne tombe dans les mains de Google.

Un difficile retour sur investissement 

Se pose maintenant la question du retour sur investissement. Et là, les choses risquent de se corser quelque peu… Pour que Facebook rentre dans ses sous, il faudrait, écrit Aswath Damodaran, professeur d’économie à l’université de New York (NYU) sur son blog, que WhatsApp atteigne le seuil des 2,5 milliards d’utilisateurs (contre 450 millions actuellement).

Aujourd’hui selon ses deux co-fondateurs WhatsApp est sur un rythme de croissance d’un million d’utilisateurs supplémentaires par jour. Des utilisateurs qui enverraient (en moyenne), 1200 messages par mois, soit un plus plus d’une quarantaine par jour. Une mauvaise nouvelle pour les opérateurs télécoms pour qui selon le cabinet Ovum, le manque à gagner lié à l’activité d’un WhatsApp et de ses concurrents, se chiffre à 32,5 milliards de dollars en 2013 et pourrait atteindre les 54 milliards d’ici 2016.

Pour revenir un peu sur Terre et tenter de se rendre compte dans quelle sphère financière évolue désormais l’économie Internet un Tumblr “Things that are cheaper than WhatsApp”(littéralement “les trucs moins chers que WhatsApp”), permet de prendre la “(dé)-mesure” de la transaction menée par Mark Zuckerberg.

 

WeChat, Line, Viber, Kik, Tango, KakaoTalk… Qui sont les concurrents de WhatsApp?

 

WhatsApp, cette application mobile de messagerie, descendante des Yahoo! Messenger, ICQ, et autres Windows Live Messenger n’est pas seule au monde. Ses concurrents sont légion, en particulier dans le sud-est asiatique.

 

Ils ont pour noms WeChat, Line, Viber, Kik, Kakao Talk, vous ne les connaissez (peut-être) pas encore, ils ne se sont pas fait racheter par Facebook pour 19 milliards de dollars, mais ils règnent pourtant en maître en Chine, au Japon ou en Corée du Sud…

Petite visite guidée au pays de ces applications qui pourraient bientôt faire regretter à Mark Zuckerberg d’avoir signé un chèque d’un montant aussi faramineux, pour mettre la main sur WhatsApp, cette application mobile de messagerie aux 450 millions d’utilisateurs.

WeChat / Disponible depuis quelques semaines en version française, WeChat revendique déjà 270 millions d’utilisateurs sur le seul marché chinois et plus de 100 millions à l’étranger. WeChat appartient au groupe Tencent, déjà détenteur de la messagerie en ligne QQ.

La particularité de WeChat (Weixin en Chinois) réside dans la capacité qu’a eu son éditeur à monétiser le service en proposant notamment des fonctionnalités payantes pour des petites choses du quotidien comme la réservation de taxi ou de places de cinéma.

Outre un chat par messagerie vocale, les utilisateurs de WeChat peuvent, comme sur Facebook, poster photos et commentaires, mais aussi échanger en vidéo (comme sur Skype) ou envoyer des personnages animés. Pour faire sa pub, WeChat dont les ambitions sont désormais planétaires, s’est déjà offert les services d’un certain Lionel Messi. WeChat est disponible sous iOS, Android, Windows Phone 8 et BlackBerry.

Viber / Racheté il y a quelques jours pour moins de 900 millions de dollars (et non pas 19 milliards…) par le groupe japonais Rakuten (déjà propriétaire en France du site PriceMinister), Viber offre des SMS et des appels vocaux illimités à ses quelques 200 millions d’utilisateurs sur desktop et sur mobile. Il est également possible d’appeler n’importe qui (hors de Viber) au tarif de 1,9 cent ($) de la minute via Viber Out.

Viber est disponible sous iOS, Android, Windows Phone 8 et BlackBerry.

Kik / Après des débuts sous BlackBerry en 2009 cette petite application canadienne compte déjà 100 millions d’utilisateurs. Sa particularité? Contrairement à ses concurrents pas besoin d’avoir un numéro de téléphone mobile pour l’utiliser. Un navigateur Web suffit.

Kik est disponible sous iOS, Android, Windows Phone 8 et BlackBerry.

WhatsApp-market-share

Tango / Une application aujourd’hui… Un réseau social demain. Cette application offre l’envoi de messages illimités, des appels audios et vidéo, intègre des jeux, ainsi qu’une fonctionnalité de découverte de musique via Spotify. Tango est disponible sous iOS, Android, Windows Phone 7 et en version Desktop.

Line et KakaoTalk / Line tout d’abord. Cette application sud-coréenne (propriété de NHN) est passée en 2013 de 100 à 300 millions d’utilisateurs. Objectif 500 millions d’utilisateurs fin 2014. Un succès qui dépasse de loin les frontières de la petite Corée. En Thaïlande (30 millions d’inscrits) et à Taïwan (20 millions d’inscrits), Line surclasse déjà très largement WhatsApp. Et si comme cela ne suffisait pas prenons un petit exemple…

Sur Line, Paul McCartney a déjà 10 millions de fans, contre tout juste 1,5 million de followers sur Twitter. De son coté KakaoTalk cartonne en Corée du Sud (et ailleurs )avec près de 100 millions d’utilisateurs inscrits.

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