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Monthly Archives: juillet 2015

“Juive”, “très con”, “fort accent africain”… quand Boulanger fiche ses clients, ça la fiche mal!

A l’occasion d’un contrôle effectué en février 2015 au magasin d’Annemasse de l’enseigne d’électroménager et de multimédia Boulanger, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a recensé… 5828 commentaires excessifs, déplacés ou injurieux sur la clientèle de l’établissement. Mise en demeure, l’entreprise a trois mois pour changer ses pratiques, sous peine de sanctions.

 

“Suite aux dysfonctionnements identifiés par @CNIL Boulanger présente ses sincères excuses et prend toutes les mesures pour y remédier.” Sur Twitter, l’embarras des responsables de la communication du groupe d’électroménager, de multimédia, et chantre de la « happy-technologie » (sic) Boulanger (130 magasins en France, 8000 collaborateurs) est patent.

Et on le serait à moins, car les “dysfonctionnements” auxquels fait allusion Boulanger sont en réalité des commentaires (5828 au total sur un seul magasin) qui flirtent parfois avec le racisme, insultants ou déplacés, relevés par la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), à l’occasion d’un contrôle effectué (suite à un dépôt de plainte) en février 2015 sur le site d’Annemasse.

Un tombereau de mentions injurieuses et stygmatisantes

« Client chiant », « très con », « n’a pas de cerveau », « grosse connasse qui se croit tout permis », « casse couille », « folle », « fort accent africain », « juive », « problème cardiaque », « alcoolique », « me passe son mari atteint de Parkinson »

Des commentaires, rédigés par les vendeurs de l’enseigne, qui sont autant de manquements à la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978. Et plus particulièrement “un manquement à l’obligation de veiller à l’adéquation, à la pertinence et au caractère non excessif des données”, relève la CNIL.

Car « si le recours à l’utilisation de zones de commentaires libres n’est pas interdit dans la mesure où il permet un suivi des dossiers de clients, les informations renseignées doivent être objectives et en relation avec la prestation commerciale. Elles ne doivent pas porter atteinte à l’image de la personne », indique l’autorité administrative indépendante.

"Le gros ripoux (sic) et sa bonniche"

La Commission nationale de l’Informatique et des libertés a donc décidé de mettre en demeure le groupe Boulanger. L’entreprise dispose d’un délai de trois mois (sous peine de sanction) pour « prendre les mesures nécessaires », c’est-à-dire l’intégration d’une solution de filtrage permettant d’identifier automatiquement les commentaires déplacés.

Problème, ce n’est pas la première fois que Boulanger est confronté à ce type de mauvaises pratiques. Le 19 janvier 2011 un couple de Cestas qui avait acheté une machine à pain au magasin Boulanger du centre commercial des Rives-d’Arcins avait eu la désagréable surprise de constater sur la facture qui leur avait été remise, en dessous de leur nom et de leur adresse, la mention suivante « Le gros ripoux (sic) et sa bonniche ». Le mari étant retraité de la Police nationale et son épouse, femme au foyer.

TPO, le réseau social pour la bonne cause de Jimmy (Wikipedia) Wales

Après le Royaume-Uni, le co-fondateur de l’encyclopédie collaborative Wikipedia, lance aux Etats-Unis, TPO (The People’s Operator), un réseau social associé à un opérateur de téléphonie mobile pour faciliter le financement et le soutien aux organisations caritatives et humanitaires.

 

tpo-community-jimmy-wales-profile-pageQue diriez-vous si votre opérateur mobile vous proposait de reverser 10% de votre facture de téléphone à une organisation humanitaire de votre choix? Il y a fort à parier que vous trouveriez l’idée plutôt séduisante.

Au Royaume-Uni, cette idée est depuis quelques mois devenue une réalité. Au lieu d’investir, parfois à outrance comme le font ses concurrents, dans des campagnes de publicité au cinéma et à la télévision, l’opérateur mobile The People’s Operator offre à ses clients (ils étaient déjà près de 300 000 au mois de mai dernier) de verser une partie de leur facture mensuelle à une cause de leur choix.

25% des bénéfices reversés à des ONG

TPO-Jimmy-WalesEt l’opérateur lui-même s’engage à donner 25% de ses bénéfices à des organisations caritatives (ONG). Le concept et l’entreprise, pilotée depuis décembre 2014 par Jimmy Wales (le cofondateur de l’encyclopédie collaborative Wikipedia) traverse ces jours-ci l’Atlantique pour être se lancer sur le marché américain. Aux Etats-Unis, The People’s Operator utilisera le réseau Sprint. En parallèle et c’est la grande nouveauté, Jimmy Wales présente actuellement TPO (en référence à The People’s Operator), un réseau social destiné à faciliter le soutien et le financement aux causes humanitaires et caritatives.

“Cela ressemble finalement plus à Twitter qu’à Facebook” Jimmy Walesco-fondateur de Wikipedia, au site Business Insider.

“L’idée de TPO, c’est de donner aux gens les moyens de s’organiser, de se mettre en relation, et de fédérer les énergies autour de projets qu’ils jugent dignes de ce nom. Et ce sans se soucier du fait (car ce n’est absolument pas le cas) que le réseau social qu’ils utilisent prélèvent une commission sur chacune des transactions ou des versements effectués. »