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Au Burkina Faso, les déclarations de naissance se font par SMS

OUAGADOUGOU (Burkina Faso) – Dans un pays où le recensement de la population n’est pas – faute de moyens humains et financiers suffisants – une science exacte, une application promet de délivrer automatiquement un acte de naissance aux nouveaux parents.

 

Burkina-Faso-SMSAu Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique de l’Ouest plus de 90% des naissances en milieu rural (et 60% en ville) ne sont pas inscrites au registre d’état civil.

La faute à un déficit patent de moyens logistiques, financiers et humains. Avec au final, un recensement de la population qui s’avère être des plus approximatifs. Or, le recensement étant un moyen (parmi d’autres) d’identifier et de prévoir les besoins d’une population, tout ceci pose évidemment problème.

Adama Sawadogo, un ingénieur Burkinabé de 37 ans, pense avoir trouvé la solution pour améliorer l’existant. Son idée? Une application, baptisée ICivil, qui permet de déclarer la naissance d’un enfant en envoyant un simple texto (SMS) crypté et certifié. Le service a été lancé le 27 août 2015 à la Maison de l’entreprise de Ouagadougou, rapporte le site EcoDuFaso.com.

ICivil est une application mobile qui ne fonctionne pour l’instant que sous Android (le système d’exploitation pour smartphone le plus répandu dans cette partie de l’Afrique).

Un acte de naissance “authentique et contrôlable”

Après la naissance d’un enfant, l’agent de santé, met un bracelet autour du poignet du nouveau-né. Les données de chaque nouveau-né sont alors envoyées par SMS depuis le téléphone portable de l’agent de santé dûment assermenté, après couplage à un authentifiant unique et infalsifiable. Le SMS est reçu instantanément sur le serveur du centre d’état civil de la commune concernée.

ICivil-Burkina-Faso

Et “le couple SMS-authentifiant renseigne de manière automatique une fiche de naissance qui sera toute prête à être imprimée et signée par l’autorité compétente”, explique Adama Sawadogo, cité par l’AFP.

Selon lui, “ICivil est un support technologique moderne et adapté aux infrastructures de communication” (du pays). Et en tout cas, un très joli cadeau de naissance pour les nouveaux parents qui se verront remettre un “Token” (jeton) le jour de l’accouchement. “Token” qui leur permettra de récupérer, dans les meilleurs délais, un acte de naissance “authentique et contrôlable”.

Dans le Dakota du Nord, la police va pouvoir armer ses drones

(ETATS-UNIS) – Ces aéronefs, sans passagers mais pilotés à distance, pourront bientôt embarquer en vol un Taser, du gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc, et quelques autres armes dont l’utilisation, si elle n’est pas considérée comme mortelle, n’en est pas moins dangereuse.

 

Police-DroneVoilà qui ne devrait pas fortement contribuer à la baisse du nombre de bavures policières aux Etats-Unis, et tout particulièrement dans le Dakota du Nord.

Dans cet Etat américain, une nouvelle loi vient d’être adoptée (la “Bill 1328” très précisément) qui autorise désormais les forces de police à équiper les drones qu’elles utilisent, et qu’elles pilotent à distance, de tout un catalogue d’armes dont l’utilisation n’est pas (officiellement) susceptible d’entraîner la mort (encore que…), mais qui n’en sont pas moins dangereuses.

Un texte dévoyé

Un catalogue d’armes au premier rang desquelles on retrouve des célébrités comme le Taser, le gaz lacrymogène, ou bien encore les balles en caoutchouc… Ce texte de loi, présenté par un parlementaire républicain, Rick Becker, visait (au départ tout du moins) à limiter et à mieux encadrer, les méthodes de surveillance de la police, ainsi qu’à interdire l’utilisation d’armes sur les drones utilisés par les forces de police.

Autant dire que le résultat final est quelque peu contraire aux intentions premières du législateur. La faute à un amendement déposé avec le précieux concours de certains lobbyists, souligne le site The Daily Beast. Un amendement, interdisant la présence d’armes “mortelles” sur les drones, et donc par défaut autorisant celles qui ne le sont supposément pas…