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Les embarrassantes déclarations de Mark Zuckerberg

 

Interrogé par le site d’information Recode, le co-fondateur de Facebook brandit l’argument du 1er amendement de la Constitution des Etats-Unis (concernant la protection de la liberté d’expression) pour justifier la non-suppression par les équipes de Facebook ou celles de ses sous-traitants, de contenus ouvertement complotistes voire négationnistes. Malaise.

 

Comment expliquer que des contenus complotistes voire négationnistes (c’est-à-dire qui nie l’existence même de l’Holocauste) continuent à être diffusés en toute impunité sur Facebook?

Si l’influence culturelle et technologique de Facebook ne dépassait pas le périmètre des Etats-Unis, peut-être ne serait-on pas amené à se poser une telle question.

Interrogé cette semaine par le site d’information Recode le co-fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, a fourni une explication qui peut laisser pantois de ce côté-ci de l’Atlantique.

Selon lui qu’ils soient complotistes ou négationnistes, ce type de contenus litigieux ne peut faire l’objet d’un blocage sur le réseau social, à l’exception de menaces directes formulées à l’encontre de personnes.

Le juteux business de la haine

On se pince, quand dans le même temps, les modérateurs se montrent si prompts à bloquer et à fermer certaines pages sur le réseau social au motif qu’elles se seraient aventurées à diffuser qui un bout de sein, qui le sulfureux tableau de Gustave Courbet, « L’origine du Monde”.

« Je suis juif, et il y a un groupe de gens qui nient que l’Holocauste ait eu lieu. Je trouve ça profondément choquant. Mais au bout du compte, je ne crois pas que notre plateforme devrait retirer ça parce que je pense qu’il y a des choses que différentes personnes comprennent mal. Je ne pense pas qu’ils les comprennent mal intentionnellement. » (…) « Si vous n’essayez pas d’organiser du mal contre quelqu’un ou n’attaquez pas quelqu’un, alors vous pouvez mettre votre contenu sur votre page”, s’est justifié Mark Zuckerberg.

Il y a quelques semaines encore, emporté alors dans la tourmente du scandale Cambridge Analytica, le co-fondateur de Facebook, avait assuré devant les parlementaires américains, que grâce au développement de l’intelligence artificielle, l’élimination des discours haineux sur Facebook pourrait prendre entre 5 et 10 ans.

Sur le réseau social, les producteurs de haine, dont le petit commerce assure indirectement en audience et en publicité de juteux revenus à Facebook, ont encore de beaux jours devant eux.

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New York oblige Airbnb à communiquer les noms et adresses de ses “hôtes”

 

De son côté, le groupe Internet réagit en accusant la mairie de New York de corruption et en publiant une liste des membres du conseil de la mairie de New York qui auraient reçu des centaines de milliers de dollars en contributions de campagne de la part de l’industrie hôtelière.

 

A New York, cette ville où il est en théorie interdit de louer un logement entier pour moins de 30 jours dans un immeuble de plus de 3 appartements, l’étau se resserre sur Airbnb et sur les utilisateurs de cette plate-forme Internet.

Depuis le mercredi 18 juillet, Airbnb est en effet tenu de déclarer à la Ville de New York les noms et adresses de l’intégralité des hôtes proposant l’un des 52 000 biens disponibles à la location sur son site pour l’agglomération new yorkaise.

7500 dollars d'amende

A défaut, pour tout logement non déclaré à la mairie, le groupe Internet devra régler une amende dont le montant pourrait atteindre 1500 dollars.

Les “hôtes”, c’est-à-dire les internautes qui proposent leurs logements sur Airbnb s’exposeront par ailleurs à une amende pouvant atteindre 7500 dollars, pour toute diffusion d’une annonce illégale.

C’est la conséquence directe d’un décret publié cette semaine par la Ville de New York, un texte visant notamment à lutter contre les vrais-faux hôtes c’est-à-dire des investisseurs institutionnels qui cherchent à loueur de manière déguisée plusieurs logements à la fois sur Airbnb.

Une vision fictionnelle de l'économie collaborative

Une pratique très contestable, à des années-lumières du positionnement marketing du groupe Internet, qui se présente toujours, dans l’optique savamment entretenue mais de plus en plus fictionnelle de l’économie collaborative, comme un simple instrument de complément de revenus pour ses utilisateurs.

Airbnb n’a pas tardé à répliquer à l’annonce faite par la Ville de New York en accusant publiquement la mairie de New York de corruption et en publiant une liste des membres du conseil de la mairie dont les campagnes électorales auraient été financées à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars (pratique courante aux Etats-Unis) par l’industrie hôtelière.

Un paradoxe quand on l’on sait qu’Airbnb n’est pas non plus le dernier groupe Internet à investir massivement en terme de lobbying et à renforcer ses activités en matière de “relations institutionnelles”.

Notamment pour ce qui nous concerne de ce côté-ci de l’Atlantique, auprès de la Commission européenne.

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