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SFR met 40% de ses 12 000 salariés en chômage partiel

L’opérateur de télécommunications SFR a choisi, comme il en a le droit, de faire appel à la solidarité nationale pour soutenir temporairement son activité économique. Dans un communiqué, la CFDT dénonce un « effet d’aubaine ».

 

Entre 5 000 et 6 000 personnes. C’est le nombre de salariés que l’opérateur de télécommunications SFR (groupe Altice) a choisi de placer en chômage partiel pendant la durée de la crise sanitaire liée au coronavirus, qui frappe actuellement la France.

Pour mémoire, le gouvernement a mis en place pendant cette période un dispositif de prise en charge financière du chômage partiel pour soutenir l’activité des entreprises en difficulté et tenter d’éviter un effondrement pur et simple, non plus de la croissance (c’est malheureusement déjà fait), mais de l’économie du pays elle-même.

Le chômage partiel consiste à faire indemniser par la collectivité nationale le financement de la masse salariale des salariés concernés pendant la période envisagée, ces derniers se voyant amputés de 16% de leur salaire.

Cependant, dans le contexte actuel, la décision de SFR, et par extension de sa maison-mère le groupe Altice, interroge.

Pour la CFDT, il s’agit là d’une décision qui relève de « l’effet d’aubaine », dont « la justification économique n’est absolument pas constituée ».

En clair, le syndicat soupçonne l’opérateur de télécommunications de vouloir profiter de la crise actuelle, en recourant au soutien financier de la puissance et donc de l’argent public.

Le pôle télécom d’Altice France (SFR et d’autres filiales) est certes constitué de boutiques « au sein desquelles les vendeurs ne peuvent assurément ni effectuer leur travail en présentiel ni à distance », rappelle la CFDT dans un communiqué.

Ce qui en l’espèce fait une grande différence entre la structure d’un groupe comme SFR et l’un de ses principaux concurrents le groupe Iliad / Free.

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Cependant, SFR est également composé « de milliers d’autres salariés qui peuvent parfaitement continuer de travailler à distance », poursuit le syndicat.

Par ailleurs, « les clients en parc ne résilient pas soudainement leurs abonnements » et « au contraire, la période montre que les connexions explosent … et les forfaits avec ».

Pour SFR, cette mesure est au contraire justifiée et justifiable puisque 3 500 des 5 000 personnes placées en chômage partiel font partie de « la force de vente » de l’opérateur.

L’opérateur invoque ainsi la fermeture de son réseau de boutiques, mais également la cessation des fonctions de développement et de toutes les activités annexes.

« Nous mobilisons la maintenance, la supervision et l’accompagnement des clients », a indiqué à l’AFP l’inamovible directeur de la communication de SFR, Nicolas Chatin.

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