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Données personnelles / Le rachat de Fitbit par Google inquiète des associations de consommateurs

Une vingtaine d’ONG spécialisées dans la défense des intérêts des consommateurs tirent la sonnette d’alarme.

 

Au cas où ils ne se seraient pas encore plongés dans le dossier, les voilà prévenus.

Le rachat, annoncé en novembre 2019 pour 2,1 milliards de dollars, de Fitbit (l’un des leaders mondiaux des objets connectés spécialisés dans les activités sportives) par Google, outre qu’il risque d’accroître la position (déjà dominante) du groupe Internet en la matière, représenterait un danger en matière de protection des données personnelles.

C’est en tout cas l’avis d’une vingtaine d’organisations (dont le Beuc, le Bureau européen des unions de consommateurs, l’Open Markets Institute ou la Consumer Federation of America) qui viennent de signer un communiqué commun sur le sujet.

En février 2020, le Comité européen de la protection des données (EDPB), organe européen indépendant qui regroupe les régulateurs européens des données personnelles, avait déjà exprimé ses inquiétudes.

 « Les régulateurs du monde entier –en particulier ceux qui sont concernés par le respect des règles antitrust et la confidentialité des données– doivent accorder (à cette opération) la plus grande attention », écrivent les signataires.

Cette opération est  « un test pour savoir comment les régulateurs abordent l’immense pouvoir que les géants technologiques exercent sur l’économie numérique et leur capacité à étendre leurs écosystèmes sans contrôle » (…) « Google pourrait exploiter les ensembles de données de santé et de localisation exceptionnellement précieux de Fitbit, ainsi que ses capacités de collecte de données, pour renforcer sa position déjà dominante sur les marchés numériques tels que la publicité en ligne », indique le communiqué.

Google-Fitbit

De son côté, Google a indiqué à l’AFP s’être engagé « à ne pas utiliser les données Fitbit sur la santé et le bien-être pour les publicités de Google » et a promis « de donner aux gens le choix et le contrôle de leurs données ».

Le groupe Internet affirme également qu’il sera « transparent sur les données collectées et sur les raisons de leur collecte », et certifie « ne pas vendre d’informations personnelles à qui que ce soit ».

Ces milliards de données personnelles étant tellement précieuses pour “profiler” les habitudes des utilisateurs du groupe on imagine mal en effet celui-ci en céder tout ou partie à de potentiels concurrents. Notifiée le 15 juin dernier, la Commission européenne, a jusqu’au 20 juillet pour rendre sa décision. Les régulateurs doivent « se méfier de toute promesse » qui serait faite « de restreindre l’utilisation des données ».

« (Ils) doivent partir du principe que Google utilisera en pratique l’ensemble des données uniques, hautement sensibles et actuellement indépendantes de Fitbit en combinaison avec les siennes », affirment les signataires du communiqué.

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