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Linux pour l’éternité

La plateforme de développement GitHub (propriété de Microsoft depuis 2018) a déposé des codes de logiciels libres, dans un coffre-fort placé sous le permafrost, pour les rendre accessibles aux générations futures.

 

Comment conserver et transmettre la connaissance à l’ère du numérique?

Les dirigeants de GitHub un service web d’hébergement et de gestion de développement de logiciels (propriété de Microsoft depuis 2018) pensent avoir trouvé la solution.

Pour que les pépites de l’open source ne tombent pas dans l’oubli et pour que les générations futures puissent continuer d’y accéder, GitHub a décidé, (un peu sur le modèle de l’antique Bibliothèque d’Alexandrie (fondée en Égypte, en 288 av. J.-C. mais définitivement détruite entre 48 av. J.-C. et 642), de réunir en un seul lieu des codes de logiciels open source emblématiques de ce début de 21ème siècle.

Ces précieuses données sont donc depuis peu stockées dans un coffre-fort placé sous le permafrost à l’intérieur d’une ancienne mine de charbon dans la région du Svalbard (dans l’Arctique).

Bitcoin, Linux, Ruby, Python… au total ce sont près de 21 To de données qui sont depuis le 8 juillet 2020 déposés sur 186 bobines de microfilm durci, un support d’archivage de long terme développé par l’entreprise norvégienne Piql, présenté comme pouvant résister à l’épreuve du temps pendant 1000 ans.  

Nom de code du projet : “Arctic Code Vault”.

“Le projet est un mélange de bibliothèque et de musée”, explique Thomas Dohmke, vice-président programme stratégique chez GitHub. 

“Aujourd’hui, 90% des logiciels existants dans le monde sont issus d’un code initial en open source. D’un positionnement niche, le logiciel libre a basculé vers une adoption de masse. C’est tout un pan de la culture informatique qu’il nous semblait essentiel de préserver”.

La majorité des données sont stockées sous forme de QR code.

Un index et un guide, disponibles en cinq langues, permettront de localiser l’emplacement de chaque dépôt.

Ils expliqueront également comment récupérer les données. Cet ouvrage propose aussi aux générations futures un aperçu de ce qu’est un logiciel, une explication de l’open source et de son éthique. 

“Nous avons travaillé avec des archéologues, des anthropologues, des archivistes, des historiens et des linguistes pour réfléchir à la meilleure façon de rendre ce programme intelligible pour un public futur dans 1000 ans et maximiser la valeur des archives”, poursuit Thomas Dohmke.

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