Accueil / Google / L’Europe enquête sur le rachat de Fitbit par Google

L’Europe enquête sur le rachat de Fitbit par Google

En rachetant cette société spécialisée dans la mesure de l’activité physique par les objets connectés, Google met aussi la main sur un fichier qualifié de 28 millions d’utilisateurs dans le monde, ainsi que leurs données de santé.

 

Cette opération d’acquisition inquiétait déjà plusieurs associations de défense des intérêts des consommateurs voici maintenant qu’elle préoccupe la Commission européenne.

L’exécutif européen a annoncé cette semaine son intention de conduire une « enquête approfondie » à propos du rachat rendu public en novembre 2019 (et qui doit être finalisée en 2020) de la société américaine Fitbit, par le géant du numérique Google pour 2,1 milliards de dollars.

Car en mettant la main sur Fitbit, Google ferait aussi (et peut-être avant tout) l’acquisition d’un précieux fichier, celui des 28 millions d’utilisateurs (très) actifs des objets connectés (balances intelligentes, montres, bracelets…) dans le monde et, de facto, de leurs données de santé (âge, sexe, poids, aliments consommés, rythme cardiaque, nombre de calories brûlées par jour, localisation GPS…).

Google-Fitbit

Autant de données susceptibles d’attirer les convoitises et qui ont tout naturellement un prix.

Pour l’heure et dans l’attention des conclusions de l’enquête qui ne fait aujourd’hui que débuter, la Commission européenne estime que la position dominante occupée par Google sur le marché de la publicité en ligne ne constitue pas, de prime abord, un élément particulièrement rassurant.

Bruxelles craint que l’opération proposée ne renforce encore la position de Google sur les marchés de la publicité en ligne, en accroissant le volume de données déjà important que Google pourrait utiliser pour personnaliser les publicités qu’elle propose ou qu’elle affiche.

« L’utilisation de dispositifs portables par les consommateurs européens devrait augmenter considérablement au cours des années à venir. Cette évolution s’accompagnera d’une croissance exponentielle des données générées par ces dispositifs », a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence

« Ces données fournissent des informations essentielles sur la vie et la santé des utilisateurs de ces dispositifs. Notre enquête vise à garantir qu’à l’issue de l’opération, la maîtrise de Google sur les données collectées au moyen de dispositifs portables ne faussera pas la concurrence », a-t-elle ajouté.

De son côté, Google s’engage à ne pas utiliser à des fins publicitaires certaines catégories de données « recueillies au moyen de dispositifs portables ».

L’exécutif européen a jusqu’au 9 décembre 2020 pour rendre sont avis (c’est-à-dire pour valider ou non) cette opération d’acquisition.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.