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Emmaüs met Vinted au placard

L’association caritative lance une campagne de communication pour tenter de convaincre les Français de donner leurs vieux vêtements plutôt que de les revendre sur des sites comme Vinted ou Leboncoin.

Le cœur d’un côté, le porte-monnaie de l’autre. Et au milieu le concept (parfois dévoyé) d’économie circulaire.

En ces temps d’inflation galopante et de baisse du pouvoir d’achat, il n’est donc, en théorie, pas facile de convaincre les internautes et les consommateurs de donner leurs vieux vêtements plutôt que de tenter de les revendre sur des plateformes en ligne ou des applications spécialisées dans le « seconde main » comme Vinted ou Leboncoin, dans l’espoir de “booster”, un peu, les finances.

C’est pourtant le défi relevé par Emmaüs avec sa nouvelle campagne de communication (signée Havas Paris et l’Agence Verte), diffusée sur les réseaux sociaux, par des influenceurs (pour toucher les plus jeunes “consommacteurs”), mais aussi à la télévision et par voie d’affichage.

L’idée retenue par Emmaüs, l’association créée en 1949 par l’abbé Pierre?

Détourner l’une des principales accroches publicitaires de Vinted à son profit, ce qui donne… “Si tu ne le portes pas, donne-le”.

Une initiative audacieuse qui répond à un réel besoin, car il y a semble-t-il urgence.

« Vinted? Une fausse bonne idée. »

Face au lituanien Vinted (23 millions d’utilisateurs en France) et au désormais majoritairement norvégien Leboncoin (29 millions d’utilisateurs annuels), Emmaüs voit depuis quelques années la qualité des produits qui lui sont confiés se dégrader sensiblement.

“En France, toutes les ressourceries sont confrontées à ce problème”, indique au Monde Valérie Fayard, directrice générale déléguée d’Emmaüs.

Il faut dire que l’association ne dispose pas de n’importe quelle ressourcerie.

Pour Emmaüs, les enjeux financiers sont conséquents :l’association vient en effet au secours de plus de 70 000 personnes et génère chaque année 300 millions d’euros de recettes de 500 salles de ventes d’objets, des objets gracieusement donnés par les consommateurs.

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