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LinkedIn contre le “Classement de Shanghaï”

Le réseau social professionnel expérimente aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, un outil statistique qui pourrait bien bousculer à terme la hiérarchie des classements classiques en matière d’éducation.

 

 
“Plus que jamais, les étudiants vont à l’université pour obtenir un emploi, un bon emploi. A cette fin, ils veulent savoir quelle université leur donnera la meilleure chance d’obtenir un poste enviable. C’est là que nous pouvons aider.”

Le réseau social professionnel teste depuis un an (aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni) un outil qui promet de mettre à mal les classements traditionnels en matière d’éducation et de qualité d’enseignement, à commencer par le sacro-saint “Classement de Shanghaï” qui a longtemps fait figure de mètre-étalon dans le monde universitaire.

400 millions de membres

LinkedIn, un réseau social qui comptait, en novembre 2015, 400 millions de membres issus de 170 secteurs d’activités dans plus de 200 pays et territoires a commencé à analyser les parcours professionnel de certains de ses membres avec un objectif: calculer pour chaque établissement (et donc pour chaque université) le pourcentage d’anciens élèves ayant trouvé un travail et dans quelle entreprise. Et à la lumière de ces résultats, LinkedIn de tirer quelques conclusions en matière d’orientation scolaire.

LinkedIn“Les personnes inscrites font leur auto-promotion”, tempère Ellen Hazelkorn, professeur au Dublin Institute of Technology et spécialiste des classements, citée par Le Monde. “En conséquence, l’information est partiale et limitée, et reflète les trajectoires de carrière des personnes participant à un ensemble restreint d’universités du monde entier. Il s’agit donc d’une méthode scientifique extrêmement douteuse. Ces limites sont, certes, peu susceptibles de dissuader les gens de l’utiliser.” Cependant les avis semblent partagés…

“Le classement LinkedIn a cela de nouveau qu’il reflète la qualité des emplois obtenus avec tel ou tel diplôme, ce qui est quand même la préoccupation n° 1 des étudiants”, explique ainsi Patrick Fauconnier, journaliste indépendant, ancien directeur des classements d’écoles à « Challenges », interrogé par L’Obs. “En France, par exemple, on peut penser que certaines écoles du numérique, de l’internet ou du design, ou les universités de Technologie, qui ont de bons taux de placement, et qui n’auraient jamais été distinguées dans les classements académiques, pourront sortir dans un bon rang chez LinkedIn.”

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