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Expresso #13 / Mardi 2 février 2016

Toute l’actualité du jour, en continu, sur NewZilla.NET

 

  • NOMINATION / Mounir Mahjoubi nommé président du CNN (Conseil national du numérique). Le président de la République, François Hollande, a décidé de nommer Mounir Mahjoubi comme président du Conseil national du numérique, en remplacement de Benoît Thieulin, dont le mandat arrivait à échéance, a annoncé l’Elysée dans un communiqué. Aujourd’hui directeur adjoint de l’agence de publicité BETC Digital depuis 2014, Mounir Mahjoubi fut également co-fondateur du site La Ruche Qui Dit Oui. En 2014, il a été distingué en tant que « Marshall Memorial Fellow » dans le cadre du « Marshall Memorial Fellowship » du German Marshall Fund of the United States. Créé en 1982, cette initiative est le programme phare du German Marshall Fund of the United States (GMF)*.  Il a pour but d’impliquer les nouvelles générations de jeunes décideurs européens et américains (28-40 ans) dans les relations transatlantiques, en leur offrant la possibilité d’effectuer un voyage d’études de quatre semaines, respectivement aux États-Unis et en Europe. En une vingtaine d’années, quelque 1500 jeunes Européens et Américains engagés dans la vie active, soigneusement sélectionnés, ont effectué un séjour, pour se familiariser avec des réalités sociales, culturelles et professionnelles différentes de celles de leurs pays d’origine. L’observation de ces groupes a également pour objectif de tirer quelques enseignements empiriques sur les jeunes élites, de part et d’autre de l’Atlantique.
  1. Le German Marshall Fund of the United States est une institution américaine de politique publique qui vise à promouvoir les relations transatlantiques, par le biais d’un important réseau d’experts et de financement de projets.

Ezubao, la chute du Madoff chinois

7,6 milliards de dollars partis en fumée. Cet escroquerie au système de Ponzi mise en place via un site de prêts aux particuliers en P2P (peer-to-peer), serait la plus grosse escroquerie de l’Histoire. Bernard Madoff a trouvé son maître.

 

En Chine, l’Internet Plus vient de faire un million de victimes. L’Internet Plus, c’est une vision économique chère au Premier ministre chinois Li Keqiang, qui voudrait que pour amortir la crise économique et accompagner la croissance, les nouvelles technologies se substituent au vieux modèle industriel.

Et comme la demi-mesure n’est pas vraiment dans les habitudes de l’économie chinoise, dans le droit fil des géants comme Tencent ou Alibaba, beaucoup d’acteurs, que l’on devine aujourd’hui peu recommandables, se sont engouffrés dans la brèche ouverte par les discours gouvernementaux.

Ding Ning, un petit commercial de 34 ans, qui n’a jamais fini ses études, était de ceux-là. Après avoir lancé dans la province rurale de l’Anhui, un site de vente en ligne d’ouvre-bouteilles, l’homme opéra une reconversion inattendue en lançant Ezubao, le plus gros site de prêt aux particuliers chinois (“peer-to-peer lending”).

Des promesses de rendement de 9% à 14%

Un site sur lequel il promettait aux “heureux” investisseurs des rendements allant de 9% à 14%. Intéressant dans un pays qui depuis plusieurs mois vit au rythme des tempêtes boursières. Intéressant, à ceci prêt que les promesses de Ding Ning ne reposaient que sur du vent.

ding-ning-ezubao-ponzi-madoffEn effet, 95% des projets proposés aux investisseur étaient en réalité factices, et comme dans toute bonne escroquerie pyramidale (dite aussi pyramide, chaîne ou système de Ponzi) qui se respecte,  les premiers investisseurs sont rémunérés par les fonds apportés par les nouveaux entrants… Et ce jusqu’à ce que le système s’effondre, faute de fonds.

Dans le cas d’Ezubao, les escrocs auront réussi à collecter 7,6 milliards de dollars auprès d’un million de petits épargnants crédules et aujourd’hui totalement ruinés. Au temps de sa splendeur, les publicités d’Ezubao étaient partout, omniprésentes sur le Net chinois, comme sur les écrans de CCTV, la télévision d’Etat. Ce qui pose bien entendu la question des complicités tant politiques qu’économiques.

L’histoire de Ding Ning, qui vient d’être arrêté ainsi qu’une vingtaine de ses collaborateurs en rappelle d’autres. Comme celle d’un Giancarlo Parretti, ancien garçon de café sicilien, parti de rien, qui après avoir racheté Pathé, et Cannon Group  (à ses deux co-fondateurs Menahem Golan et Yoram Globus) tenta de devenir le patron de la Metro Goldwyn Mayer (MGM) à Hollywood. Ou bien encore celle d’un Rafik Khalifa cet ancien pharmacien algérien ayant construit “un-petit-empire-économique” et dont la compagnie aérienne, Khalifa Airways, sponsorisait au temps de sa splendeur l’Olympique de Marseille (OM)…