Pour lutter contre ces deux fléaux, le gouvernement indien a décidé de faire d’une pierre deux coups en lançant le plus gros programme d’identification biométrique jamais entrepris dans le monde. L’identification biométrique est plus sûre qu’un document officiel et son taux d’erreur est suffisamment marginal, estime Tim Harford dans le Financial Times.
Pour l’heure l’Unique Identification Authority of India (UIDAI), ne concerne “que” 200 millions d’habitants, mais fin 2014 c’est la moitié de la population du pays qui devrait bénéficier de cette initiative. En pratique chaque citoyen use voit attribuer un numéro d’identification, nommé «Aadhaar» (ce qui signifie «fondation»), auxquels viennent s’ajouter deux scans d’iris, dix empreintes digitales et une photo numérique.
Identifier les individus permet de cibler les politiques de lutte contre la pauvreté et d’être certain qu’elles touchent leurs réels bénéficiaires, relève Slate.fr. Selon un rapport publié en 2011 par la Banque mondiale, Social Protection for a Changing India, il y aurait en Inde des centaines de programmes de ce type, mais l’aide ne parviendrait que très rarement aux plus démunis, en particulier à cause des escroqueries et des détournements.