Accueil / 2012 / décembre (page 5)

Monthly Archives: décembre 2012

Owni, c’est (presque) fini

Vie et (presque) mort d’un média en ligne. Triste nouvelle, Owni.fr, le site d’information fondé en 2009 par Nicolas Voisin, (ex-PoliTic Show et aujourd’hui Tactilize), a déposé son bilan le 21 décembre.

 

“Les juges du tribunal de commerce se prononceront début janvier », a précisé le directeur d’Owni, Didier Adès, cité par l’AFP. Déclaration de cessation de paiement, accompagnée d’une procédure de mise en liquidation judiciaire, on ne donne malheureusement plus très cher d’Owni.

L'épisode WikiLeaks

Cet « Objet web non identifié » lancé en 2009  connu son heure de gloire grâce à sa collaboration mise en place avec WikiLeaks, en réalisant une application destinée à faciliter la diffusion des documents détenus par le site de Julian Assange.

En 2010 et en 2011, Owni avait remporté aux Etats-Unis le très prestigieux titre de meilleur site d’informations en ligne, en langue non anglaise décerné par l’association américaine de l’information en ligne (ONA).

Au printemps dernier, après des mois de tensions internes, Owni se séparait de son fondateur, Nicolas Voisin, désormais plus occupé à déveopper son nouveau projet Tactilize, une activité d’édition d’applications éditoriales pour iPad. Cette décision marquait assurément le début de la fin pour le site d’information.

"La dernière année a été horrible"

Le projet qui dès sa création souffrait d’une quasi-absence de modèle économique (le site sans publicité devait être financé pour partie par les activités de 22Mars, sa société éditrice, aujourd’hui renommée Tactilize), naviguait plus que jamais à vue.

De cette scission printanière naitra Owni SAS, avec à la barre de nouvelles têtes, Didier Adès, Guillaume Dasquier et un investisseur Eric Series, dont l’arrivée ne mettra pas fin aux dissensions en interne. « La dernière année a été horrible. Quand on nous l’a annoncé, rien n’a été opposé. C’était plutôt mettons fin à l’agonie », a témoigné un journaliste, cité par l’AFP.

« On ne sait rien, on n’a aucune info sûre depuis six mois, regrette une salariée. La seule chose évidente, c’est qu’ils vont dégraisser côté journalistes, mais on ne sait pas dans quelle proportion. Et on ne sait rien du devenir d’Owni, à part cette histoire d’agence de vente d’applis », expliquait au début du mois un collaborateur à Libération. Aujourd’hui l’heure est à la clarification, une clarification qui risque de se faire à la hussarde et dans la douleur.

10 ans de prison pour avoir mis en ligne, et à nu, les charmes de Scarlett Johansson

Il risquait jusqu’à 121 ans de prison si les 26 charges d’accusation étaient retenues. Finalement, on peut dire que Christopher Chaney s’en tire plutôt bien. Cet américain de 36 ans vient d’être condamné à 10 ans de prison et 76 000 dollars de dommages et intérêts.

L’homme, « expert informatique » de son état, s’était introduit frauduleusement dans les comptes de messageries électroniques de plus d’une cinquantaine de stars hollywoodiennes parmi lesquelles Scarlett Johansson, Mila Kunis, Christina Aguilera et Renee Olstead.

Christopher Chaney, le « hacker des stars »

Christopher Chaney aurait pu s’arrêter là…mais il a poussé le bouchon un peu plus loin en diffusant des photos de Scarlett Johansson nue sur Internet. L’affaire avait défrayé la chronique et provoqué un vent de panique à Hollywood.

"J’ai eu tort"

«Je sais que ce que j’ai fait constitue probablement la pire intrusion dans la vie privée qu’on puisse subir. Je ne cherche à fuir ce que j’ai fait. J’ai eu tort», avait alors expliqué Christopher Chaney dans un entretien accordé à la chaine locale Action News.

«J’ai commencé par curiosité et j’ai fini par devenir dépendant (au fait) de voir ce que les gens sur grand écran font en coulisse» (…) «j’étais presque soulagé quand (les policiers) sont arrivés et qu’ils ont pris les ordinateurs»Arrêté en octobre 2011 par le FBI après 11 mois d’enquête, Christopher Chaney va maintenant avoir tout le temps de méditer sur les notions de respect de la vie privée et de protection des données personnelles.