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L’Allemagne dit OUI aux pseudonymes sur Facebook

Selon l’autorité en charge de la protection des données personnelles, basée à Hambourg, Facebook ne peut bloquer le compte d’une internaute qui utiliserait un pseudonyme, et encore moins remplacer arbitrairement ce pseudonyme par le vrai nom de la personne.

 

Nouveau revers juridique pour Facebook en Europe. Il y a quelques semaines le pendant belge de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) avait engagé des poursuites judiciaires contre Facebook, mettant en cause la façon dont le réseau social “traçait” l’activité de ses utilisateurs.

Aujourd’hui, c’est à l’équivalent allemand de la CNIL de prendre le relais. L’autorité en charge de la protection des données personnelles pour le land de Hambourg avait reçu une plainte d’une internaute utilisant un pseudonyme pour son compte Facebook. Mal lui en avait pris puisque Facebook lui avait bloqué son compte, avant de lui demander copie d’une pièce d’identité et de remplacer arbitrairement le pseudonyme qu’elle utilisait par son vrai nom.

Atteinte à la vie privée

La CNIL allemande a estimé que forcer quelqu’un à révéler son vrai nom constituait une atteinte à la vie privée de la personne concernée. En l’espèce cette internaute avait opté pour un pseudonyme pour ne pas être sollicitée par des contacts professionnels.

“L’utilisation de vrais noms sur Facebook est un élément sécurisant les utilisateurs du réseau social. C’est pour eux la garantie de savoir exactement avec qui ils partagent des contenus et avec qui ils sont connectés”, a déclaré une porte-parole de Facebook, citée par Reuters. Une déclaration qui omet bien évidemment de préciser que l’une des pierres angulaires du modèle économique du réseau social repose sur le fait que ses membres agissent et interagissent sous leur véritable identité.

Basé en Irlande, Facebook a toujours considéré que seule la législation irlandaise lui était opposable. Et bonne pioche, la CNIL irlandaise avait estimé en décembre 2011 que l’interdiction de l’utilisation des pseudonymes par Facebook était tout à fait justifiée. Une position que l’Allemagne vient aujourd’hui de remettre en cause avec fracas.

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