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Comme nous vous l’expliquions au printemps dernier, l’éthique n’est pas la première des qualités dont peuvent se parer les éditeurs de logiciels bloquant ou filtrant les publicités en ligne (Cf. NewZilla.NET du 11 mars 2016, « Logiciels antipub, un racket qui ne dit pas son nom »).
Les craintes qui se faisaient jour il y a quelques mois sont aujourd’hui confirmées. Après avoir exercé un chantage financier sur les grands groupes de l’économie Internet (Microsoft, Amazon, Google…) obligés de payer pour que leurs publicités ne soient plus bloquées, Eyeo, l’éditeur allemand d’Adblock Plus, l’un des principaux bloqueurs de publicités en ligne utilisés par les internautes… fait sa mue et se transforme aujourd’hui en régie publicitaire, rapporte le site The Verge.
La société teste actuellement une place de marché pour les éditeurs de sites Internet et se présentant comme une extension de son programme de publicités jugées « acceptables ».
Détournement de valeur
Les éditeurs de sites qui souhaitent profiter de ce « service » qui s’apparente en fait à un nouveau détournement de valeur, pourront ajouter un code spécial à leurs pages Web pour transformer des publicités autrefois « blacklistées » en publicités dites « acceptables ».
Eyeo promet que ces publicités ne traqueront pas les internautes, c’est bien évidemment toute la question et en la matière les promesses n’engagent que ceux qui les croient…Les éditeurs recevront 80% des revenus générés contre 6% pour Eyeo GmbH, le reste étant divisé entre différents partenaires.
Et les internautes qui béatement croyaient qu’Adblock Plus oeuvrait pour le bien de l’Humanité, n’ont plus aujourd’hui que leurs yeux pour pleurer. Ce qui ne sera pas forcément chose facile car être obligé de regarder des publicités en ligne qui scintillent et clignotent toute la journée, au final, cela pique un peu les yeux!
