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Facebook affirme être incapable de modérer les commentaires et les posts à caractère raciste

Poursuivi devant la justice allemande par un réfugié syrien dont le selfie réalisé aux côtés d’Angela Merkel avait été détourné sur Facebook à des fins de propagandes racistes, le réseau social botte en touche et affirme être confronté à des limites technologiques.

 

Anas Modamani, 19 ans est un jeune réfugié syrien. Fraîchement arrivé en Allemagne il y a quelques mois, et posant aux côtés d’une Angela Merkel ravie, Anas Modamani était loin de s’imaginer la suite de cette aventure photographique.

Car sur Facebook le cliché pris avec la Chancelière allemande fut rapidement posté, re-posté, détourné par des commentaires racistes, jusqu’à devenir l’incarnation de la politique d’Angela Merkel.

Sur Facebook, Anas, qui poursuit aujourd’hui le réseau social devant la justice allemande, eut droit à tout: on l’accusa de faire partie d’un vaste complot terroriste, de tentative de meurtre sur une personne sans-abri…

Il demande aujourd’hui à Facebook que l’utilisation de cette célèbre photo soit “modéré” et que soit filtrées les exploitations racistes qui pourraient en être faite.

AnasModamani-AngelaMerkel-Facebook

Mais si le réseau social s’avère logiquement (et c’est le minimum que l’on puisse lui demander) à même de filtrer et de retirer des contenus à caractère pédophile, il se déclare techniquement incompétent lorsqu’il s’agit de lutter contre la propagation d’idéologies racistes sur sa plate)-forme.

“Sur Facebook, tous les jours les internautes postent des milliards de contenus”, a expliqué devant le tribunal de Wuerzburg, Martin Munz, l’avocat de Facebook. “Ce que vous nous demandez en somme, c’est d’utiliser une machine magique qui pourrait détecter toutes les dérives. Eh bien, cette machine n’existe pas”, cité par Bloomberg.

Ce à quoi, Chan jo Jun, l’avocat d’Anas Modamani a pu répondre que c’était un peu comme si le constructeur automobile Volkswagen disait à ses clients: “Bon, désolé, nous avons construit tellement de voitures que nous ne pouvons vérifier si elles sont toutes sûres à utiliser”. Verdict le 7 mars prochain.

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