« Il n’y a rien de nouveau » dans la proposition d’Airbnb. » (…) « Les pouvoirs publics ne doivent pas se laisser enfumer par ces déclarations. » (…) « L’annonce d’Airbnb est une simple opération de communication pour s’acheter une bonne conduite », cité par l’AFP, Roland Heguy, président confédéral de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) n’en démord pas…
Pour lui l’initiative d’Airbnb qui vise à mettre en place des « limites automatisées » pour s’assurer que certains biens proposés sur Airbnb ne soient pas loués plus de 120 nuits par an, tient de la poudre aux yeux.
Et pour cause! Avec cette initiative, sans doute destinée à calmer quelque peu les esprits, le groupe Internet enfonce avant tout une porte ouverte puisque, selon la loi Alur, adoptée en 2014, il est interdit de louer sa résidence principale plus de 120 nuits par an.
Ce qui pose en réalité problème à Airbnb et que le groupe Internet souhaiterait éviter à tout prix, ce sont les dispositions votées dans le cadre de la récente loi pour une république numérique.
Un texte, dont les décrets d’application (attendus pour la fin du mois d’avril 2017), ne sont pas encore sortis, mais qui obligerait les personnes souhaitant louer leur résidence dans certaines villes comme Paris de s’enregistrer auprès de la mairie. Un texte qu’Airbnb juge « trop complexe » et considère comme un « repoussoir » pour ses hôtes parisiens.