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Les étonnants chiffres de Snapchat

D’ici quelques semaines Snap Inc. la maison mère du réseau social Snapchat fera ses premiers pas à la Bourse de New York. Une introduction en bourse grâce à laquelle le groupe Internet, toujours très largement dans le rouge, espère lever entre 20 à 25 milliards de dollars.

 

C’est assurément la plus importante et la plus attendue des introductions en bourse depuis celle du géant de l’Internet chinois et du commerce en ligne Alibaba Group, en septembre 2014.

Dans quelques semaines, si tout va bien, Snap Inc. le groupe Internet derrière le réseau social Snapchat, sera cotée à New York où la start-up espère lever plusieurs milliards de dollars pour accompagner sa croissance (et financer ses pertes).

Pour Snap Inc, l’heure est donc désormais à la transparence financière. L’occasion de découvrir des chiffres parfois très surprenants.

Ainsi, si Snap Inc a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires non négligeable de 404,5 millions de dollars (un progression spectaculaire par rapport à un CA de 58,7 millions de dollars en 2015), le groupe Internet a dans le même temps enregistré une perte conséquente de 514,6 millions de dollars.

Fin 2016, Snapchat avait 159 millions d’utilisateurs actifs quotidiens (soit presque 10 fois moins que Facebook). Snap Inc compte aujourd’hui 1859 collaborateurs contre 17 000 pour Facebook.

Après l’introduction en bourse la fortune de chacun des deux co-fondateurs (restants) de Snapchat, Evan Spiegel et Bobby Murphy sera de 4 milliards de dollars sur la base d’une valorisation totale du groupe Internet à 18 milliards de dollars.

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L’an passé, Snap Inc. a dépensé 890 339 dollars pour assurer la sécurité de son P-DG, Evan Spiegel. Par ailleurs, Evan Spiegel devrait se voir allouer un bonus exceptionnel de 750 millions de dollars par les investisseurs historiques de Snap Inc. pour être parvenu à amener en bourse le groupe Internet.

Autre détail, intéressant, on apprend également que Bobby Murphy et Evan Spiegel ont payé près de 158 millions de dollars à Reggie Brown, l’autre co-fondateur de Snapchat (celui-là même qui aurait eu l’idée de faire disparaître les contenus publiés sur Snapchat après un certain temps de consultation), pour qu’il disparaisse de la photo de famille.

Enfin, la croissance de Snapchat est aujourd’hui fortement ralentie par l’arrivée de services concurrents, à commencer par Instagram Stories. En 2016, Snap Inc a reversé 58 millions de dollars aux médias partenaires de sa plate-forme (comme le New York Times, Vox Media, BuzzFeed, le Daily Mail ou Le Monde en France), contre 10 millions de dollars en 2015.

 

Facebook affirme être incapable de modérer les commentaires et les posts à caractère raciste

Poursuivi devant la justice allemande par un réfugié syrien dont le selfie réalisé aux côtés d’Angela Merkel avait été détourné sur Facebook à des fins de propagandes racistes, le réseau social botte en touche et affirme être confronté à des limites technologiques.

 

Anas Modamani, 19 ans est un jeune réfugié syrien. Fraîchement arrivé en Allemagne il y a quelques mois, et posant aux côtés d’une Angela Merkel ravie, Anas Modamani était loin de s’imaginer la suite de cette aventure photographique.

Car sur Facebook le cliché pris avec la Chancelière allemande fut rapidement posté, re-posté, détourné par des commentaires racistes, jusqu’à devenir l’incarnation de la politique d’Angela Merkel.

Sur Facebook, Anas, qui poursuit aujourd’hui le réseau social devant la justice allemande, eut droit à tout: on l’accusa de faire partie d’un vaste complot terroriste, de tentative de meurtre sur une personne sans-abri…

Il demande aujourd’hui à Facebook que l’utilisation de cette célèbre photo soit “modéré” et que soit filtrées les exploitations racistes qui pourraient en être faite.

AnasModamani-AngelaMerkel-Facebook

Mais si le réseau social s’avère logiquement (et c’est le minimum que l’on puisse lui demander) à même de filtrer et de retirer des contenus à caractère pédophile, il se déclare techniquement incompétent lorsqu’il s’agit de lutter contre la propagation d’idéologies racistes sur sa plate)-forme.

“Sur Facebook, tous les jours les internautes postent des milliards de contenus”, a expliqué devant le tribunal de Wuerzburg, Martin Munz, l’avocat de Facebook. “Ce que vous nous demandez en somme, c’est d’utiliser une machine magique qui pourrait détecter toutes les dérives. Eh bien, cette machine n’existe pas”, cité par Bloomberg.

Ce à quoi, Chan jo Jun, l’avocat d’Anas Modamani a pu répondre que c’était un peu comme si le constructeur automobile Volkswagen disait à ses clients: “Bon, désolé, nous avons construit tellement de voitures que nous ne pouvons vérifier si elles sont toutes sûres à utiliser”. Verdict le 7 mars prochain.