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Les dirigeants du parti communiste chinois se sont-ils faits « photoshoper » ?

Des photos de « parties fines », vieilles de cinq ans, et sur lesquelles figurent d’importants dirigeants locaux du parti communiste chinois font surface sur le Web et suscitent les moqueries des internautes sur Weibo, le Twitter chinois.

 

Prendre part à des « parties fines », dans un pays où la « débauche en groupe » (comprenez l’échangisme), reste un crime passible de cinq ans de prison, voilà qui peut être quelque peu périlleux. Mais quand on est un responsable du parti communiste chinois, s’adonner à la « débauche en groupe », se faire prendre en photo et voir lesdits clichés exposés sur le Web, à la risée des internautes, dépasse le scabreux.

C’est pourtant l’aventure dans laquelle se trouvent aujourd’hui embarqués plusieurs hauts responsables locaux du parti communiste chinois (PCC). Depuis peu des photos figurant trois couples échangistes circulent sur le Web rappelle le blog L’Empire Weibo (diffusé sur LeMonde.fr).

Des clichés qui, selon certains internautes, représentent le secrétaire du parti communiste chinois (PCC) du district de Lujiang, dans l’Anhui, Wang Minsheng, et son numéro deux, en très bonne compagnie.

Interrogé par un journaliste du Quotidien du Peuple, Wang Minsheng a répondu que les photos étaient fausses et avaient été « photoshopées ». Il a également expliqué être la cible de personnes impliquées dans des affaires de corruption, qu’il dérangeait, souligne le blog L’Empire Weibo.

Cependant, le vice-secrétaire de la ligue de la jeunesse communiste de l’Université du Hefei, la capitale de l’Anhui, Wang Yu, (qui n’avait peut-être pas été briefé à temps par ses communicants) a reconnu être l’un des hommes sur les clichés, tout en démentant la présence du secrétaire du PCC de Lujiang et de son numéro deux.

Lundi 13 août, le site du Quotidien du peuple a annoncé que M. Wang avait été limogé de son poste et qu’il faisait l’objet d’une enquête. En tout état de cause, en Chine la morale publique à ses limites…Et il est semble-t-il des écarts de langage (à défaut de conduite), qui ne sauraient être tolérés!

Pour WikiLeaks, le New York Times est un journal de « rats »

Un faux éditorial aux couleurs du New York Times, mis en ligne sur le site opinion-nytimes.com. Un texte usurpant pour la circonstance l’identité de Bill Keller, ex-directeur de la rédaction du New York Times. Un tweet estampillé WikiLeaks, qualifiant le premier quotidien américain de « rats »…

 

Ce week-end, les supporteurs et les responsables de WikiLeaks, le site créé par Julian Assange ne sont pas restés inactifs.

En réalité, le fondateur de WikiLeaks est depuis de longs mois en conflit larvé avec le New York Times. Officiellement, Julian Assange, vrai-faux parangon de la liberté d’expression adulé en toute complaisance par des millions d’internautes béats d’admiration, accuse le New York Times de ne pas couvrir suffisamment les difficultés de financement rencontrées par WikiLeaks.

Des difficultés liées très directement au blocus mis en place par des organismes tels que PayPal, Visa ou MasterCard, sous la pression du gouvernement américain et qui contribue jour après jour à asphyxier WikiLeaks. Voilà pour la posture officielle et revendiquée par WikiLeaks dans la droite ligne du «on-nous-cache-on-nous-dit-rien», dont l’organisation est coutumière.

En fait, à défaut d’être de vieux amis, Julian Assange et le New York Times sont aujourd’hui d’anciens partenaires, et leur relation relève désormais plus du règlement de compte personnel que du divorce par consentement mutuel. En novembre 2010, le New York Times et d’autres grands titres de la presse mondiale avaient donné une exposition médiatique sans précédent à la diffusion des câbles diplomatiques américains mis au jour par WikiLeaks.

Depuis, Julian Assange reproche surtout au New York Times d’avoir livré sa propre vérité sur le site lanceur d’alerte, son fonctionnement, et ses méthodes dans un eBook, «Open Secret». Un ouvrage où Bill Keller, ex-directeur de la rédaction du Times qualifiait notamment Julian Assange, fondateur de Wikileaks de «source fuyante, manipulatrice, et volatile».

Ce n’est donc pas vraiment un hasard si le faux éditorial du Times mis en ligne ce week-end, usurpe l’identité dudit Bill Keller, et si tout mépris mis à part, WikiLeaks et ses partisans ont choisi de laisser tranquilles d’autres ex-partenaires tels que Le Monde, ou même The Guardian. L’action a été revendiqué sur Twitter par WikiLeaks.

Pour sa part Bill Keller, interrogé par le quotidien britannique The Guardian, a tenu à remettre un peu les choses en perspective. «C’est une satire bancale que je prendrais un peu plus au sérieux si elle était réellement drôle», a-t-il expliqué au quotidien britannique à propos de la fausse contribution mise en ligne sous sa signature. Indeed…