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Monthly Archives: mars 2013

AudioTweets, le client Twitter qui vous paye pour écouter vos tweets

Cette application mobile signée TextAd et disponible sous iOS permet d’écouter ses tweets, comme vous écouteriez de la musique sur Pandora, avec de la pub, c’est à dire des tweets sponsorisés à l’intérieur.

 

Gagner de l’argent en écoutant son fil Twitter. AudioTweets est une application qui s’inspire de Pandora, le service d’écoute de musique en streaming qui glisse quelques messages publicitaires entre deux morceaux. La finalité du service (disponible sous iOS) est là: rémunérer le twittos pour qu’il supporte l’écoute, entre deux messages personnels, d’un tweet sponsorisé, c’est à dire d’une publicité.

AudioTweets

Autre moyen d’augmenter son pouvoir d’achat: recommander le service à des amis, ou via les partenaires commerciaux du programme. Dès que le twittos cumule plus de 10 dollars de “revenus” AudioTweets lui fait parvenir une “MasterCard” créditée de la somme correspondante.

A charge pour lui de la dépenser chez 24 millions de commerçants affiliés dans le monde entier. En terme de navigation, AudioTweets rappelle de façon assez marquante un autre client Twitter le (presque feu TweetDeck). AudioTweets est disponible sur l’App Store.

Google, une prune et des bonus

Google (50,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012) vient d’accepter de payer une amende de 7 millions de dollars pour avoir illégalement collecté des données personnelles d’internautes. Voilà qui donne à réfléchir…

 

“Data is the new oil” (comprenez, “les données personnelles c’est le nouveau pétrole, le carburant de l’économie numérique »). Ceci n’est pas une simple pensée d’éditorialiste de café du commerce, mais nous vient tout droit d’une déclaration de Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de la Société numérique. Vue l’importance du sujet et de la matière on pourrait donc s’attendre à ce qu’un vol de carburant (fut-il numérique), doublée d’une violation de la vie privée, en l’espèce la captation frauduleuse de données personnelles, soit punie de la manière la plus exemplaire qui soit.

Un datacenter chez Google

Que nenni !!! Aujourd’hui qu’il s’agisse d’un réseau de hackers (qui expose au tout venant les données personnelles de tel ou tel internaute), d’une multinationale japonaise qui voient fuiter les données des membres de son service de jeux en réseau sur le Net, ou d’un géant de la high-tech qui se permet (par égarement technologique) de collecter en toute illégalité (et à leur insu) les données de milliers d’internautes la réprimande ne dépasse guère plus le stade du “petit coup de règle sur les doigts”.

Dernier exemple en date, Google. Avec son programme Street View, le groupe américain a collecté en toute illégalité et plusieurs années durant (de 2008 à 2010 aux Etats-Unis) des informations personnelles d’internautes. Ces données personnelles étaient récupérées par les voitures du programme Street View (censées uniquement prendre des photos pour les services de géolocalisation de Google), via des réseaux non sécurisés et sans l’accord du public concerné.

En clair, si un véhicule Google Street View passait dans votre rue au moment où vous surfiez sur Internet avec une connexion Wi-Fi non sécurisé il y a de grandes chances pour qu’il ait été en mesure de collecter (par mégarde) vos identifiants, vos e-mails et vos mots de passe. En mars 2011, en France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) avait condamné Google à une amende de 100 000 euros.

Cette fois-ci aux Etats-Unis le géant de l’Internet risquait plus gros, à savoir faire face à des poursuites judiciaires engagées par 38 Etats américains. Pour éviter le procès Google s’est engagé à payer 7 millions de dollars d’amende ainsi qu’à détruire les informations collectées. Dans le même temps on apprenait que le groupe Internet allait cette année verser 15 millions de dollars de bonus à quatre de ses dirigeants pour services rendus (en 2012).

Question : au-delà du cas Google, une amende de 7 millions de dollars (sans parler des crédits papéterie de la CNIL) est-elle sérieusement à même d’infléchir la politique d’un groupe dont le chiffre d’affaires flirtait en 2012 avec les 50 milliards de dollars? Poser la question, c’est malheureusement un peu avoir la réponse…