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Expresso NewZilla.NET #19 / Mercredi 15 février 2017

L’écho du Net en quelques historiettes sur NewZilla.NET. Aujourd’hui au menu, une délocalisation, des « fake news », et un « visionnaire »…

 

 

  • DELOCALISATION / Apple commencera à faire assembler son iPhone en Inde, à Bangalore, dès le mois de mai prochain. Les smartphones qui sortiront des usines de Bangalore seront exclusivement destinés au marché indien. Jusqu’à présent l’iPhone était produit en Chine.
  • DESINFORMATION / « Nous, entreprises technologiques, devons créer des outils pour aider à réduire le volume de fausses informations » (…) « Nous traversons une période dans laquelle, malheureusement, ceux qui réussissent sont ceux qui s’emploient à faire le plus de clics possible, pas ceux qui essaient de transmettre la vérité. Les FAKE NEWS détruisent le cerveau des gens » (TIM COOK / P-DG d’APPLE / Source Daily Telegraph).
  • ROBOCOP / « If you can’t beat the machine, it’s better to become one »ELON MUSK (P-DG de Tesla et de Space X), une nouvelle fois dans ses oeuvres, suggérant ainsi que dans le futur pour survivre, l’Homme n’aurait d’autre choix que de se transformer en cyborg. (source World Government Summit / Dubaï)
  • MODE AUTOMATIQUE /  « Dans 10 ans, monter dans une voiture, ce sera comme prendre l’ascenseur ». En clair, selon Elon Musk (P-DG de Tesla et de Space X), au rythme où vont les choses dans 10 ans, les auto-écoles pourraient bien avoir du souci à se faire et le permis de conduite passer à la trappe. (source World Government Summit / Dubaï)
  • APPLE / Quelque soit son nom, la prochaine génération d’iPhone d’Apple (désormais membre du Wireless Power Consortium) pourrait intégrer une nouvelle fonctionnalité: le rechargement sans fil de la batterie de l’appareil. Et une plus grande autonomie de ladite batterie ???

#Blog / La chute de la maison Medium

Lancée en 2011 par l’un des co-fondateurs de Twitter, Ev Williams, la plate-forme de blogs dite de « qualité » a levé 132 millions de dollars auprès de Google Ventures, Andreessen Horowitz, Greylock ou Spark Capital, avant de licencier au début du mois de janvier 2017 un tiers de ses collaborateurs.

 

Medium fait des bulles. Si officiellement, l’heure est au changement de modèle économique, dans la Silicon Valley, certains observateurs n’hésitent plus à penser que la plate-forme de blog « de qualité » ne serait plus qu’un bateau ivre de la vanité de son fondateur, Ev Williams.

En 2011, Ev Williams a eu une idée (ou plutôt une vision), le créateur de Blogger, revendu en 2003 à Google (apparemment pour une vingtaine de millions de dollars), celui qui fonda en 2006, avec le succès que l’on sait aujourd’hui, la plate-forme de micro-blogging devenu réseau social, Twitter, voulait ni plus ni moins contribuer à réinventer le journalisme en créant un nouveau modèle de diffusion de contenus, basé sur la profondeur, l’originalité et la qualité.

Medium-blogCertes, le saut technologique n’était pas très grand, mais avec l’aide de quelques bons développeurs et spécialistes en UX Design, la vision d’Ev Williams déboucha sur la création d’une plate-forme élégante, Medium.

Dans un premier temps, la formule fit illusion.

On était séduit par le format, et si l’on faisait abstraction de l’assurance et de l’arrogance d’un projet dont le seul positionnement marketing consistait à se différencier en tentant de reléguer le reste de la production éditoriale de l’époque, à commencer par les blogs, dans les bas-fonds du Web, Medium était plutôt un outil séduisant.

Comme elles s’étaient penchées sur le berceau de Twitter, les bonnes fées de la Silicon Valley accompagnèrent les premiers pas de Medium, en lui octroyant plus de 130 millions de dollars de levées de fonds.

Interrogé par le site Business Insider, un ancien employé décrit aujourd’hui son emploi dans la start-up comme « un job de rêve ». Mais à l’instar de ce qu’il avait fait avec Blogger puis avec Twitter, la rentabilité financière de Medium ne semblait pas non plus extrêmement préoccuper son fondateur Ev Williams.

Publicité qualitative

Il est d’ailleurs permis de s’interroger sur un système économique, celui qui prévaut aujourd’hui encore pour partie dans la Silicon Valley, où l’on attribue le qualificatif d’entrepreneur à des créateurs de start-up qui jouent avec des millions de dollars, parfois tombés du ciel, et dont personne ne s’interroge sérieusement sur la réelle provenance.

Des créateurs, qui n’ont le plus souvent au mieux comme objectif que de revendre leur start-up (avant qu’elle ne coule) à un grand groupe Internet dont les investisseurs historiques se trouvent être (coïncidence) les mêmes que les siens.

Mais revenons à Medium, une plate-forme « de qualité » ne pouvant se positionner que sur un modèle économique « de qualité », Medium choisit donc dans un premier temps de lancer en 2016 ses propres formats publicitaires et de posts sponsorisés pour se placer en toute cohérence sur le segment de la publicité qualitative.

Nouvelle formule

Mais çà, c’était avant, avant la nouvelle vision qui frappa Ev Williams au seuil de l’année 2017, dans un post titré « Réorienter Medium » et publié le 4 janvier dernier, l’entrepreneur, explique qu’à ses yeux le modèle publicitaire est aujourd’hui « cassé » (c’est sans doute là toute la différence entre l’année 2016 et les premiers jours de l’année 2017).

Il annonce donc que Medium (60 millions de visiteurs uniques par mois et 7,5 millions de posts mis en ligne en 2016) est contraint de faire de nouveau évoluer son modèle économique et que la plate-forme de contenus « de qualité » lancera prochainement une formule par abonnement.

Et, « last but not least », dans son post Ev Williams annonce également la fermeture des bureaux de New York et de Washington D.C de Medium et le licenciement d’une cinquantaine de collaborateurs (un tiers des effectifs de la start-up) dont certains n’avaient avant la parution dudit post d’Ev Williams, pas même été prévenus de la suppression de leur « job de rêve »