Accueil / 2012 (page 23)

Yearly Archives: 2012

Les livres éphémères Eterna Cadencia ou l’angoisse du lecteur au moment de la page blanche

Quand vous louez un film en ligne sur une plate-forme de téléchargement de type iTunes, la durée de location est de quelques semaines et vous disposez le plus souvent de 24h ou 48h pour visionner l’œuvre après la première ouverture du fichier.

 

Pour concurrencer la montée en puissance des eBooks, ces livres numériques que l’on achète ou que l’on télécharge gratuitement en un clic sans pour autant toujours se donner le temps de les lire réellement, une maison d’édition argentine, Eterna Cadencia, a développé un nouveau concept : un livre physique mais éphémère (« el libre que no puede esperar », littéralement « le livre qui n’attend pas »).

Un objet imprimé dont l’encre disparaît deux mois après la première ouverture du sac hermétique dans lequel il est vendu. Ainsi il ne faut guère plus de 60 jours pour que les pages du livre redeviennent blanches. L’idée de l’éditeur ? Nous pousser à lire les livres que nous achetons, et non plus comme cela se fait souvent soit à les ranger dans un coin de sa tablette numérique, ou fin fond d’une bibliothèque, en pensant qu’un jour viendra où l’on aura bien le temps de s’y plonger.

« Cette fois nous aurons la garantie que nos auteurs seront lus », explique l’éditeur cité par le site Wmaker.net. Le public argentin a semble-t-il bien accueilli l’initiative puisque l’éditeur serait déjà en rupture de stock.

« Le fait que le livre soit éphémère lui confère une dimension supplémentaire. C’est un ouvrage auquel on s’attache », soulignent les lecteurs. Fort de cette première expérience Eterna Cadencia entend étendre le concept à de nouveaux auteurs.

Les spammeurs « aiment » Facebook

En début d’année Facebook reconnaissait que 5% à 6% des comptes ouverts sur le réseau social (soit 54 millions de profils pour un total de 900 millions d’utilisateurs) étaient des faux, ou des comptes dupliqués.

Selon un expert en sécurité informatique cité par la BBC ces pages sont souvent créées et gérées par des programmes informatiques. Elles permettent aux spammeurs, à l’aide d’un simple clic « J’aime » sur la page Fan Facebook d’une entreprise de diffuser n’importe quel message (ou presque) sur le « mur » c’est à dire dans le fil d’information du groupe visé.

Une enquête de la BBC vient de mettre en lumière ces pratiques qui polluent les pages Facebook et contribuent à augmenter de manière totalement artificielle la popularité des entreprises présentes sur le réseau social. A l’appui de sa démonstration, la BBC a créé une page Fan Facebook pour une entreprise on ne peut plus virtuelle…Virtual Bagel.

Quelques jours après sa mise en ligne, l’entreprise fantôme comptait déjà 3000 « fans » ayant cliqué sur le bouton « J’aime » de la page. Dans leur grande majorité, les « fans » de Virtual Bagel provenaient d’Egypte et des Philippines et affichaient des noms et des qualités plus que sujettes à caution, à l’instar de ce supposé internaute égyptien Ahmed Ronaldo, qui sur son profil indiquait travailler au…Real Madrid.

Pour les services marketing des entreprises qui considèrent, certes un peu vite, le nombre de « Like » sur Facebook, comme  l’alpha et l’oméga de la popularité de leur société en ligne, les pratiques frauduleuses mises en évidence par la BBC posent problème.

Pour le modèle publicitaire de Facebook, déjà mis à mal dernièrement par le retrait de certains annonceurs comme General Motors aux Etats-Unis, ce n’est pas non plus une bonne nouvelle. D’autant plus, comme le rappelle la BBC, qu’une partie importante des revenus du réseau social provient des publicités diffusées sur le site et censées générer des « likes » de consommateurs internautes et bel et bien réels. Des publicités que Facebook  fait bien évidemment payer aux entreprises…