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Monthly Archives: janvier 2013

La Silicon Valley s’offre un nouveau dress code

Chez Zynga à San Francisco, quel est aujourd’hui le comble du chic? Porter la cravate et venir si possible travailler le vendredi en “habits-du-dimanche”.

 

Les start-up californiennes qui cherchent toujours à avoir un anti-conformisme d’avance ont en effet décrété que le vendredi, dernier jour non chômé de la semaine, ce n’était plus “Casual Friday” (ah quoi bon d’ailleurs quand on passe ses journées en t-shirt et en tongs?) mais bel et bien “Formal Friday”, entendez par là le jour le plus guindé de la semaine. « Le vendredi, c’est le meilleur jour de la semaine, pas vrai ? Pourquoi ne pas fêter ça avec style et élégance ? » explique au Wall Street Journal Kyle Sherpa, employé au Café Peet’s à San Francisco.

Le quotidien financier fait remonter cette tradition du “Corporate Friday” quelques années en arrière. Tout aurait commencé au Barbarian Group, une agence new-yorkaise de création et de marketing numérique, à l’occasion d’une blague: une invitation par mail représentant des poupées Ken et Barbie dans leurs plus beaux habits avait été envoyée, encourageant le personnel à se mettre sur leur 31 tous les vendredis.

Kevin Chan, le directeur artistique à l’origine des Formal Fridays chez Barbarian, explique que son entreprise a « toujours aimé le défi et la subversion, faire les choses un peu différemment. » Une mode qui touche désormais de plein fouet la Silicon Valley et ces start-up à baby-foot, M&M’s et autres bouteilles de whisky nonchalamment posées sur le frigo.

Google propose 50 millions d’euros à la “presse”, qui n’en veut pas

Jusqu’où iront-ils? Non contents de s’être imposés comme “négociateurs officiels” face à Google (écartant de facto la presse en ligne), les tenants de la presse dite “traditionnelle” continuent de crier, assez pathétiquement, famine auprès du géant de l’Internet.

 

Aujourd’hui, les négociations s’éternisent voire s’enlisent. Selon une information du Monde, Google a proposé avant Noël aux éditeurs un revenu annuel de 50 millions d’euros. Celui-ci se découperait en trois tiers.

Premièrement, de l’achat d’espace publicitaire par Google, sur les supports papier et numériques de la presse ; deuxièmement, une collaboration commerciale entre les éditeurs et le moteur de recherche ; troisièmement, l’utilisation par les éditeurs de la plateforme publicitaire AdSense de Google, sur laquelle le groupe américain leur garantirait un minimum de chiffre d’affaires.

Que nenni auraient répondu en choeur les éditeurs de presse. Selon Le Monde, les patrons de presse estiment ce montant insuffisant et réclament plutôt une enveloppe annuelle de l’ordre de 70 à 100 millions d’euros.

A les entendre, sur les 50 millions promis par Google, seul le premier tiers est garanti (l’achat d’espace), le reste étant plutôt de l’apport de chiffre d’affaires. Il est bien évident que Google tirent des revenus de la production éditoriale des journaux et que tout ceci ne serait à terme se faire sans dédommagement…Mais les “éditeurs de presse” se sont ils seulement demandés une seule fois ce que serait l’audience de leurs sites Internet respectifs sans Google?

Et sont-ils génés de ne pas avoir invité au buffet (pardon, à la table des négociations) des acteurs de la presse en ligne (tels que Slate, Mediapart, ou Arrêt sur Images, pour n’en citer que quelque uns)? Pas le moins du monde, tout affairés qu’ils sont à ne pas renoncer à leur petite rente (de subventions publiques et de) situation, avec la complicité bienveillante des pouvoirs publics. La date butoir de ce cycle de négociation a été fixée à la fin du mois de janvier.

A défaut, “si (elles) n’aboutissent pas, il y aura une disposition législative et fiscale qui sera introduite », a déclaré le président de la République François Hollande (qui n’est pas connu pour être lui-même un foudre d’Internet), lors de ses voeux à la presse. CQFD.