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Monthly Archives: mai 2016

Pour l’Urssaf, les chauffeurs Uber sont des salariés comme les autres

Selon l’organisme collecteur des cotisations de sécurité sociale il existe un “lien de subordination” entre les chauffeurs de VTC et Uber, ce que conteste Uber. L’Urssaf d’Ile-de-france a décidé d’attaquer Uber en justice et réclame un redressement des cotisations correspondantes pour un montant de plusieurs millions d’euros.

 

Existe-t-il un lien de subordination entre les chauffeurs de VTC, aujourd’hui considérés dans leur très grande majorité comme des travailleurs indépendants, et Uber?

Pour l’Urssaf, organisme collecteur des cotisations de sécurité sociale, la réponse est clairement “Oui” et cette situation devrait entrainer la re-qualification du statut des chauffeurs concernés en salariés d’Uber.

En effet, selon l’Urssaf, Uber recrute, forme “ses” chauffeurs, la commission est plafonnée, la course n’est pas libre, et les chauffeurs doivent rendre des comptes…

Autant d’éléments  qui justifieraient une re-qualification en statut de travailleur salarié, ce que conteste formellement Uber. A la clé, le recouvrement des cotisations sociales correspondantes et un redressement de plusieurs millions d’euros.

Un enjeu pour l'économie collaborative

Uber n’ayant pas accepté de payer, l’Urssaf Ile-de-France a décidé d’attaquer Uber en justice, devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass), et au pénal, après la transmission d’un procès-verbal de travail dissimulé fondé sur le principe du détournement de statut, au procureur de la République de Paris, indique l’AFP.

La bataille judiciaire est lancée ; elle devrait durer plusieurs années. Au-delà d’Uber, il s’agit là d’un enjeu de taille pour beaucoup d’acteurs de l’économie dite « collaborative ».

En Tanzanie, l’impression 3D nourrit les plus pauvres

DAR ES SALAAM (Tanzanie) – Reflow, une start-up basée à Amsterdam envisage de racheter à bon prix aux plus indigents les bouteilles en plastique qu’ils collectent toute la journée dans les rues de la ville, pour les recycler en filaments pour alimenter des imprimantes 3D.

 

Comment améliorer les conditions de vie des plus pauvres grâce à l’impression 3D? A Dar es Salaam, capitale de la Tanzanie, ils sont des milliers à passer plus de 12 heures par jour à ramasser déchets et bouteilles en plastique pour la (très) modique somme de 1,5 dollar dans une agglomération où (officiellement) la collecte des déchets n’existe pas.

Reflow Filament, une start-up basée à Amsterdam qui vient de lancer une campagne de financement participatif sur Kickstarter pense pouvoir changer la donne en payant ces indigents jusqu’à 20 fois ce qu’ils gagnent aujourd’hui. L’idée? Racheter les bouteilles en plastique collectées pour les transformer et les recycler en filaments, une matière utilisée pour remplacer l’encre dans les impressions 3D.

Perspectives de croissance

Reflow Filament, lance actuellement cette initiative en partenariat avec Tech for Trade, une ONG basée à Londres qui a développé une technologie open-source pour le recyclage du plastique.

« J’ai constaté qu’il y avait un monde entre ce que gagnent les plus pauvres en contrepartie du plastique qu’ils ramassent dans les rues (c’est-à-dire à peu près quelques centimes par kilo) et les 25 dollars que coûte un kilo de filament pour imprimante 3D. Tout en sachant qu’il faut 120 bouteilles de plastique pour faire un kilo de filament », explique Jasper Middendorp, fondateur de Reflow.

Si l’expérience de Dar es Salaam s’avère concluante elle pourrait être étendue à d’autres grandes métropoles. Et, concernant la production de filament, les perspectives de croissance ne se démentent pas puisqu’à l’horizon 2019, les ventes d’imprimantes 3D pourraient atteindre près de 6 millions d’unités.