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Monthly Archives: mai 2017

San Francisco contre Marble, le robot livreur de repas

Norman Yee, un conseiller municipal de San Francisco a déposé le 16 mai 2017 un projet de loi proposant l’interdiction dans les rues et sur les trottoirs de la ville californienne, de Marble, un robot livreur de repas qui officie depuis la mi-avril pour le compte de YelpEat24.

 

Marble est un danger public qui s’ignore. Et pour cause s’il livre des repas à longueur de journée, Marble n’a aucune conscience puisque Marble est un robot, prestataire de service à San Francisco, pour le compte de YelpEat24.

Après Starship le robot livreur de pizza, déjà présent à Redwood City (Californie), et dont nous vous parlions en janvier dernier, Marble son cousin technologique a commencé à être déployé dans les rues de San Francisco, et plus particulièrement dans deux quartiers de la ville (Mission et Portero Hill) à la mi-avril.

Jusqu’à présent, hormis un chien quelque peu bousculé alors que Marble livrait des falafels comme le rapporte Le Monde, aucun accident de la circulation imputable à Marble n’est encore à déplorer.

Mais, partant du principe qu’il vaut mieux prévenir que guérir, Norman Yee, un conseiller municipal de San Francisco a déposé le 16 mai 2017 un projet de loi proposant l’interdiction de Marble dans les rues et sur les trottoirs de San Francisco.

Marble-Robot-SanFrancisco

Il estime en effet que le robot qui, ne se déplace encore qu’accompagné d’une présence humaine et qui peut transporter jusqu’à 4 sacs, est un danger potentiel pour des populations à risque comme les plus jeunes et les personnes âgées.

En pratique, Marble associé qu’il est à l’application de commande de repas Yelp Eat24 livre des plats de restaurants. Les plats sont placés dans le robot lui-même. Marble se déplaçant prudemment à la vitesse d’un homme au pas, se repérant grâce à des lasers des caméras et des capteurs.

Connecté à un opérateur

Le transport est sécurisé et une fois Marble arrivé à destination le client qui a passé la commande reçoit sur son smartphone un SMS avec un code à taper sur le clavier du robot.

En théorie, Marble a été créé pour circuler tout seul. Mais il ne sort encore qu’accompagné et est relié en permanence à des opérateurs qui, en cas de problème majeur, se tiennent près à intervenir…

La presse craint une pénurie de cookies

Une trentaine d’éditeurs de presse adressent une lettre ouverte au Parlement européen et au Conseil de l’UE, demandant la révision d’un projet de règlement sur les données personnelles qu’ils considèrent dangereux pour le “modèle-économique-de-la-presse-en-ligne”, c’est-à-dire pour les revenus publicitaires de la presse sur Internet.

 

C’est l’histoire d’un projet de règlement qui ne passe pas. Au niveau européen le règlement et la directive sont deux types d’actes juridiques de première importance.

Or, les autorités européennes planchent actuellement sur un projet de règlement sur les données personnelles qui serait appelé à remplacer l’actuelle directive ePrivacy.

Ce texte déplait très fortement à certains éditeurs de presse (en ligne) en ce qu’il prévoit, en l’état, de proposer à chaque internaute la possibilité de décider, dès sa première connexion via un navigateur Internet,  du niveau de protection qu’il souhaite pour l’ensemble des sites qu’il visitera par la suite. Et non plus site par site comme c’est aujourd’hui le cas…

Pourquoi ce texte déplait-il autant aux éditeurs de presse en ligne, parce qu’en offrant à l’internaute la possibilité de décider, dès sa première connexion, du niveau de protection qu’il souhaite pour l’ensemble des sites qu’il visitera par la suite, ce projet de règlement transfert de facto la maîtrise des “cookies” (ce petit fichier texte au format alphanumérique déposé sur le disque dur de l’internaute par le serveur du site visité ou par un serveur tiers (régie publicitaire, service de web analytique, etc.) aux éditeurs non de presse (en ligne) mais de navigateurs Internet, que sont notamment Microsoft et Google pour ne pas les nommer.

Internet-browser-cookies-donnees-personnelles

« En privant les éditeurs de presse de proposer des publicités ciblées à leurs lecteurs, la nouvelle version d’ePrivacy favorise la réorientation des annonceurs publicitaires de la presse vers les plateformes numériques dominantes, et diminue donc l’investissement possible dans le journalisme de qualité », indiquent, dans une lettre ouverte parue lundi 29 mai 2017, 33 éditeurs, dont Le Figaro, Les Échos, Le Monde, Libération ou Le Parisien.

Informer les lecteurs

Toujours selon eux, le projet de règlement « prive les éditeurs de presse de la capacité d’informer chacun des lecteurs sur les raisons pour lesquelles leur consentement est sollicité, d’expliquer les avantages de contenus journalistiques et marketing personnalisés, et de rappeler l’importance de l’abonnement et de la publicité dans le modèle économique d’une presse de qualité ».

Les lecteurs, internautes, de certaines de ses publications apprécieront très certainement ces propos pour ce qu’ils sont. A noter, aux dernières nouvelles, Mediapart ne serait, et pour cause, pas signataire de cette lettre ouverte.