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Monthly Archives: mai 2017

RefAid, une application incontournable pour les réfugiés (VIDEO)

Développée en un week-end dans la Silicon Valley, cette application, présente et disponible dans 14 pays, est aujourd’hui devenue l’un des programmes d’assistance de référence pour les réfugiés politiques ou économiques débarquant en terre inconnue.

 

« Quand j’étais en Italie, et que je regardais la mer, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à toutes ces personnes qui trouvent la mort en essayant désespérément d’atteindre les côtes européennes. Et je me posais alors une question très simple: que pouvez-nous faire? », explique dans les colonnes du site Mashable, Shelley Taylor, consultante en son temps auprès d’AOL, de Cisco, de Yahoo! ou de Microsoft, « vétéran(te) » de la Silicon Valley, et connue notamment pour avoir publié au tout début du Web grand public, l’une des « Bible » de l’interface utilisateur.

Sa réponse? Elle l’a trouvé auprès des équipes de sa dernière start-up Trellyz (ex-Digital Fan Clubs) et d’une plate-forme technologique développée pour l’occasion. Sur cette base, et en l’espace d’un week-end Shelley Taylor et ses équipes ont créé Refugee Aid (ou RefAid).

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Cette application lancée en février 2016, dans un premier temps en Grande-Bretagne et en Italie (deux pays qui attirent périodiquement et pour des raisons différentes de flots de réfugiés), est aujourd’hui devenue un outil d’assistance incontournable tant pour les ONG que pour les réfugiés, dont le seul contact avec l’extérieur tient souvent à l’utilisation d’un smartphone.

Disponible dans 14 pays (Grèce, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, France, Allemagne, Belgique, Slovénie, Croatie, Hongrie, Bulgarie, Malte, Turquie, et Etats-Unis) RefAid regroupe aujourd’hui les services de plus de 400 organisations humanitaires (à commencer par la Croix Rouge ou Médecins du Monde), dans des domaines aussi variés que l’alimentation, la santé, l’hébergement, ou bien encore l’aide juridique.

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L’application, qui utilise la géolocalisation, permet d’un côté aux ONG de communiquer entre elles et en temps réel pour ajuster les besoins, mais aussi aux réfugiés de rester en contact avec les ONG via un CMS (un système d’intégration de contenus) dédié.

Tisser un lien de confiance

Principal avantage pour les réfugiés qui utilisent l’application, la confidentialité et la sécurisation des données. Un système de double-identification leur permettant notamment de protéger l’accès à leur compte, en cas de perte ou de vol du smartphone.

De plus, le recours à une application comme RefAid contribue à créer un lien de confiance (qui n’est pas toujours évident à tisser) entre les réfugiés et les ONG, sans dévoiler son identité, et sans passer par les autorités locales ou la police dont les contrôles sont souvent redoutés.

En Inde, des travailleurs de l’industrie high-tech réclament une pause syndicale

Longtemps tenues à l’écart de l’un des secteurs les plus prospères de l’économie indienne, les organisations syndicales tentent aujourd’hui de s’imposer dans un monde où le respect des droits sociaux n’a jamais été la première des priorités.

 

En Inde, le secteur de l’industrie high-tech (avec des noms d’entreprises aussi connus que Cognizant, Wipro, Tech Mahindra, Infosys, IBM, Capgemini ou TCS pour Tata Consultancy Servicesreprésente un chiffre d’affaires de 150 milliards de dollars et emploie 3,9 millions de collaborateurs.

Dans ce secteur où, croissance économique aidant, la gestion des ressources humaines et la gestion de carrière n’ont longtemps été qu’un détail de la stratégie de l’entreprise, les ingénieurs qui perdaient (soudainement) leur emploi se retrouvaient souvent tout seul, à crier leur colère et à poster leur désarroi sur les réseaux sociaux, avant de tourner la page et de retrouver un autre emploi.

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Mais la croissance économique n’étant plus ce qu’elle était et les plans de licenciements, plus ou moins officiels, se multipliant, le climat social est en train de se tendre quelque peu. Symbole et symptôme de ce changement d’époque, l’apparition encore discrète (elles ne regroupent que quelques centaines de membres et ne défendent que quelques milliers de travailleurs) d’organisations syndicales comme la FITE (Forum for IT Employees) ou la NDLF-IT Wing (New Democratic Labour Front-IT Employees Wing).

Deux organisations, désormais présentes, l’une à Chennai, Bangalore, Bombay (Mumbai), Pune, Delhi, Hyderabad, Kochi, Kolkata, et Bhubaneswar, l’autre à Tamil Nadu et Pondichéry.

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Leurs revendications : plus de transparence, fin des licenciements sauvages… se heurtent pour l’instant à une fin de non-recevoir prévisible de la part d’une industrie high-tech qui peine à descendre de son piédestal. 

Mais ces jeunes organisations maintiennent la pression, multiplient les manifestations et réclament désormais l’intervention du gouvernement indien pour normaliser les relations sociales dans ce secteur de l’économie qui, s’il ne s’en vante pas, touche chaque année une part conséquente de subventions (et donc d’argent) publiques.