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Le Brésil réclame 82 millions d’euros à Samsung et dénonce les conditions de travail imposées à ses ouvriers

Après le travail des enfants dans les usines de ses sous-traitants chinois, les accusations de maltraitance de milliers d’ouvriers brésiliens. A l’instar de son concurrent américain Apple, le groupe d’électronique grand public sud-coréen Samsung, doit aujourd’hui faire face à une fronde sociale d’importance.

 

Cette fois-ci le mouvement est parti du Brésil, et plus précisément d’une usine située dans la zone franche de Manaus qui emploie près 5600 personnes et alimente toute l’Amérique latine en produits Samsung. A Manaus, sur 5600 employés, 2018 d’entre eux ont demandé à être relevé de leur fonction pour raison de santé (problèmes de dos, tendinites…), indique la BBC.

1200 plaintes ont été déposées par des ouvriers. Le gouvernement brésilien entre maintenant dans la danse, assigne Samsung en justice et lui réclame 82 millions d’euros, pour «mauvais traitement».

Samsung «soumet ses employés à des risques pour leur santé du fait d’une activité répétitive et d’un rythme de travail intense sur les chaînes d’assemblage.» Le ministère brésilien du Travail.

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Activité répétitive et rythme de travail intense? Selon un reportage posté sur le site Internet Tribuna Hoje les ouvriers ne disposent que de 32 secondes pour assembler un smartphone, et de six secondes pour l’emballer batterie, chargeur, écouteurs et notice compris. Une action qui doit être répétée jusqu’à 6800 fois par vacation.

Pour une télévision c’est 65 secondes pour l’assemblage et 4,8 secondes pour l’emballage. «Nous étudions la plainte dans le détail et nous promettons de coopérer pleinement avec les autorités brésiliennes», a déclaré dans un communiqué le groupe Samsung.

Origami, l’imprimante laser en carton recyclable de Samsung

Les imprimantes, laser ou à jet d’encre, ce fléau pour l’environnement. Un univers où le terme «développement durable» n’a généralement pas droit de cité.

 

Depuis plusieurs années, le modèle économique des imprimantes domestiques s’est inversé. Certains constructeurs donnent dans l’obsolescence programmée. En pratique, les imprimantes elles-mêmes coûtent souvent moins cher à l’achat que les cartouches d’encre nécessaires à leur bon fonctionnement. Bref, on marche sur la tête.

Penser autrement, c’est justement ce à quoi se sont attelés trois designers du groupe d’électronique grand public sud-coréen Samsung. Min-chul Kim, Sang-in Lee et Seung-wook Jeong ont renversé l’équation et conçu l’Origami, un prototype d’imprimante laser où la coque plastique serait remplacée par une coque en carton pliable et recyclable, avec une espérance de vie, affirment-ils, aussi longue qu’une imprimante en plastique classique.

Seul bémol, car il en faut bien un, l’intérieur de l’imprimante reste lui composé de métal, de plastique et de minerais précieux. L’Origami a été récompensé à l’occasion des derniers International Design Excellent Awards. Une production en série n’est, pour l’heure, pas à l’ordre du jour. A noter, cette initiative en rappelle une autre beaucoup plus modeste et signée Ikea qui il y a quelques mois avait présenté le Knäppa, un appareil photo numérique jetable, habillé lui aussi de carton. Une matière décidément très tendance.