Accueil / 2014 / mai (page 2)

Monthly Archives: mai 2014

La Fnac se lance dans la location-vente de produits Apple

Pass Location est un service de leasing, qui permet au consommateur de louer pendant 2 ans (24 mois) un produit Apple (iPad Air, iPhone 5c, Macbook Air, iMac…) sans avoir à débourser une somme importante en une seule fois. Une formule très rentable pour la Fnac, beaucoup moins pour le consommateur.

 

Fnac AppleAprès Intermarché, et Free dans la téléphonie mobile, la Fnac se lance à son tour dans la location-vente (leasing) de produits électroniques. Une formule que l’ex-filiale de Kering a choisi de tester avec la gamme Apple, avant de l’étendre par la suite à d’autres marques.

Le principe est simple: avec ce nouveau service baptisé Pass Location, au lieu de payer directement en seule une fois un produit qu’il ne connait pas et qu’il n’a jamais eu l’occasion d’essayer, le consommateur s’engage à le louer sur une durée de 24 mois (2 ans). Une période au terme de laquelle il devra régler une option d’achat supplémentaire s’il souhaite conserver le produit. Le montant du loyer est fixé en fonction de la valeur dudit produit. Au bout de 24 mois, le client a trois possibilités: soit il décide de régler une option d’achat et de conserver le produit, soit il opte pour une nouvelle formule de location équivalente (sans frais) mais, la technologie évoluant, avec un nouveau produit, soit il choisit d’arrêter la location et de rendre définitivement le produit sans frais en fin de contrat.

Une option d'achat qui fait exploser la facture

De plus il est à noter que dès le 13ème mois de location le client pourra échanger son produit contre un modèle plus récent et ce sans frais supplémentaire. S’il n’est pas satisfait du produit loué, le consommateur peut toujours le rendre avant l’échéance du contrat mais il devra alors s’acquitter d’une pénalité représentant trois mois de loyer de l’appareil.

Flexibilité de la formule, accès à moindre coût – du moins le croit-il – aux technologies dernier cri, le consommateur peut dans un premier temps être séduit par une telle formule. Mais à y regarder de plus près la facture peut monter très vite. Ainsi tout d’abord, si le coût intégral d’une location d’iPad Air, d’iPhone 5C, ou de MacBook Air équivaut au final peu ou prou au prix public de vente de ces appareils, encore faut-il noter que si le client choisit de mettre un terme au contrat de location et donc de rendre son appareil, il ne lui reste rien. Alors qu’un appareil Apple trouve souvent preneur et à bon prix sur le marché de l’occasion.

Par ailleurs, s’il opte pour l’option d’achat du produit (en sus des frais de location), la différence avec le prix d’origine devient alors véritablement conséquente. Il en coûtera ainsi 549 euros de plus pour qui souhaiterait acheter au bout de deux ans un iMac Intel Quad Core i5 (3,2 GHz, 27” LED), 342 euros de plus pour un Macbook Air, ou bien encore 150 euros de plus pour un iPhone 5C. De quoi réfléchir à deux fois, avant de succomber aux sirènes marketing de la Fnac.

 

Scandale à l’embauche dans la Silicon Valley / Bombe à fragmentation ou pétard mouillé?

Apple, Google, Adobe, Intel, sont soupçonnés aux côtés d’autres grands noms de l’industrie du divertissement, d’avoir conclu un pacte de non-agression salarial sur les embauches de leurs ingénieurs. Ces quatre géants de la high-tech proposent de verser 324 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites judiciaires, et éviter un procès qui pourrait durablement affecter leur image et celle de la Silicon Valley.

 

google-apple-antitrustApple : 174 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013. Google : 59 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013. Adobe : 4 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013. Intel : 52 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013.

Avec Pixar et Lucasfilm, ces quatre grands noms de l’industrie high-tech sont accusés dans le cadre d’une “class action” (un recours collectif en justice) d’avoir passé un pacte de non-agression de nature à niveler le niveau de salaire et les avantages connexes proposés à l’embauche aux ingénieurs de la Silicon Valley.

Les plaignants, quatre travailleurs de l’industrie high-tech, représentant près de 64 000 employés de la Silicon Valley réclament 3 milliards de dollars de dommages et intérêts aux supposés fautifs.

Pour éviter d’aller au procès, et surtout semble-t-il pour éviter que certains emails ne viennent par trop ternir la réputation d’un Eric (Google) Schmidt, d’un Paul S. (Intel) Otellini ou de feu Steve (Apple) Jobs, les grands groupes visés ont accepté, comme il est d’usage aux Etats-Unis, de verser 324 millions de dollars de compensation. Histoire de faire passer par pertes et profits un scandale qui menaçait de devenir retentissant.

Prochaine audience le 19 juin

Las, l’un des plaignants, Michael Devine, un programmeur informatique freelance de 46 ans ne l’entend pas de cet avis. Il a demandé ce week-end par courrier au juge Lucy Koh en charge du dossier de rejeter l’accord de règlement proposé par ces grands noms de l’industrie high-tech.

Selon lui, avec ce supposé pacte de non-agression sur les embauches d’ingénieurs, les géants de la Silicon Valley ont au fil des ans économisé bien plus en terme de masse salariale que tous les repas et transports gratuits qu’ils se targuent d’offrir à leurs collaborateurs. Une prochaine audience est prévue pour le 19 juin 2014.

L’occasion pour Michael Devine et son avocat de faire entendre peut-être une dernière fois sa voix (si la juge Lucy Koh ne décide pas d’un procès), avant que celle-ci ne soit à jamais étouffée par les centaines de millions de dollars proposés par les géants de la Silicon Valley.