L’annonce a été faite au CES (le rendez-vous mondial de l’électronique qui se tenait début janvier à Las Vegas). Netflix, le numéro un mondial de la VOD – Netflix et ses 70 millions d’abonnés – est désormais présent dans 190 pays.

Une bonne nouvelle pour les abonnés, mais une bonne nouvelle qui doit être tempérée. Car selon que l’on se trouve en France, en Indonésie, aux Etats-Unis ou au Canada, la vision que l’on a du catalogue Netflix est (parfois très) parcellaire.

De même, après avoir regardé un programme sur le service de VOD, les suggestions délivrées par le moteur de recommandation de Netflix (et sur lequel le groupe média se base parfois pour développer telle ou telle de ses séries) laisse parfois à désirer.

Intelligence artificielle

C’est pour tenter de combler ces lacunes que différents services, dont certains sont encore en phase de test, ont récemment vu le jour. Hormis, les différents services de VPN (qui permettent de contourner la localisation d’un abonné), et Smartflix (dont nous avons déjà parlé), on retrouve pour la fonctionnalité de recherche un service comme Flixed qui permet de lancer une recherche de contenu pays par pays sur la base des critiques ou des données fournies par des sites comme Metacritic ou IMDB.

Leanflix, y ajoute pour sa part les avis collectés sur le site Rotten Tomatoes, et permet à l’utilisateur de voir si le contenu rechercher est disponible sur Netflix, mas aussi sur iTunes ou sur Amazon. Enfin, pour clore cette liste (par nature non exhaustive), un logiciel comme Sense, plus centré sur la recommandation, fait lui appel à l’intelligence artificielle pour prodiguer ses conseils.

Quel est le point commun entre Frank (House of Cards) Underwood et Amélie Poulain? Pour un abonné de Netflix France, la réponse va malheureusement de soi: aucune des deux oeuvres pré-citées n’est aujourd’hui disponible sur Netflix France.

Malgré tout, la série House of Cards est diffusée en France par Canal Plus (qui en a acheté les droits). Quant au Fabuleux Destin d’Amélie Poulain il est, lui, visionnable dans une cinquantaine de pays sur Netflix,  sauf, on l’aura compris, dans l’Hexagone.

Pour améliorer (de manière assez sauvage, reconnaissons-le) l’expérience utilisateur de l’abonné Netflix, un développeur (qui tient à conserver l’anonymat) a mis au point, Smartflix. Ce logiciel toujours en version beta, mais qui devrait devenir payant une fois stabilisé*, revendique déjà 8000 et 20 000 utilisateurs actifs par semaine.

Un logiciel à l'avenir incertain

Son principal intérêt? Il permet à l’utilisateur (qui doit être au préalable abonné à Netflix) d’accéder à un moteur de recherche en renseignant ses identifiants.  Ce moteur répertorie l’ensemble des films, des séries, et des documentaires disponibles sur Netflix dans le monde entier. Des oeuvres qui pour l’abonné Netflix sont visionnables dans les mêmes conditions techniques que sur la plate-forme de VOD.

En clair, Smartflix s’affranchit des différents blocages géographiques résultant de la chronologie des médias, et des accords d’exploitation conclus pays par pays. Même si Netflix affirme “ne pas encourager ce genre d’utilisation”, Smartflix, qui associe paradoxalement trois technologies parfaitement légales (un moteur de recherche, un navigateur Internet et un proxy), flirte tout de même avec la ligne rouge en terme de légalité. 

En France, Netflix compterait aujourd’hui près de 900 000 abonnés qui ont tout loisir de visionner quelque  1 500 contenus. C’est-à-dire une offre bien moins pléthorique que les 6 500 références disponibles aux Etats-Unis. Et encore moins que sur Smartflix, qui propose (mais jusqu’à quand?) les 15 000 programmes de l’ensemble du catalogue Netflix.

• Il faudra payer 8 dollars pour pouvoir l’utiliser à vie (sic)