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Monthly Archives: mars 2017

SFR a perdu 138 millions d’euros en 2016

L’opérateur de télécommunications s’apprête, comme il l’avait annoncé à l’automne dernier, à supprimer un tiers de ses effectifs (soit 5000 postes) sur l’année 2017.

Un bénéfice net de 682 millions d’euros en 2015, une perte nette de 138 millions d’euros en 2016, pour l’année 2016 le bilan financier de l’opérateur de télécommunications SFR, rendu public le mercredi 8 mars 2016, ne brille pas par ses performances.

Si les investissements affichent une hausse de 24,5 %, à 2,31 milliards d’euros, sur l’exercice (notamment sur les réseaux très haut débit, 4G ou fibre), l’opérateur de télécommunications qui revendiquait 20,73 millions d’abonnés fixes et mobiles au 31 décembre 2016, aura tout de même perdu l’an passé 752 000 abonnés (512 000 sur le mobile et 240 000 sur le fixe).

sfr

Au niveau social, l’année 2017 s’annonce particulièrement lourde pour SFR puisque comme il l’avait annoncé à l’automne dernier, l’opérateur prévoit de supprimer un tiers de ses effectifs, soit 5000 emplois  (Cf. NewZilla.NET du 2 août 2016), notamment dans le support à la vente, le management intermédiaire et la relation client. Un plan de départ volontaire sera ouvert au printemps.

Le coût du futur plan de restructuration pourrait avoisiner les 800 millions d’euros (Cf. NEwZilla.NET du 7 septembre 2016)

40 MILLIONS D’EUROS. C’est le montant de l’amende que vient d’infliger l’Autorité d la concurrence à l’opérateur de télécommunications SFR. Une amende pour non-respect de ses engagements pris lors de son rachat par Numericable, réalisé en 2014. L’Autorité reproche à SFR de ne pas avoir respecté les engagements relatifs à un contrat de co-investissement dans le déploiement de la fibre jusqu’au domicile (FTTH), signé en 2010 avec son concurrent Bouygues Telecom. L’Autorité reproche à SFR de ne pas avoir respecté les délais de traitement des raccordements et d’avoir réalisé moins de la moitié des raccordements prévus. L’Autorité souligne également « une maintenance dégradée » avec en particulier des « délais de traitement des incidents manifestement excessifs », qui ont pu porter préjudice à Bouygues Telecom. Dans un communiqué, SFR a déclaré contester « la teneur de cette décision totalement à charge, les arguments qui la fondent et le montant de la sanction » et assure qu’il « fera appel de cette décision ». (source AFP).

Emmanuel Macron, candidat (du) numérique

L’initiateur du mouvement En Marche! et actuel candidat à la présidence de la République a présenté la semaine dernière ses propositions concernant le numérique. Revue de détail des principales promesses de campagne.

Le numérique? Emmanuel Macron connait bien. Il en a d’ailleurs fait, avec plus ou moins de subtilité, l’une des forces vives de sa campagne présidentielle. La semaine dernière, le candidat du mouvement En Marche! a présenté ses propositions en la matière, des propositions transversales qui balayent (presque) tous les pans de la société française.

CULTURE & CARTE JEUNE.  Dans le cadre de la mise en place d’un Pass Culture, tous les jeunes de 18 ans pourraient librement accéder ou acheter des biens culturels, dont… de la musique enregistrée.

VERS UN NETFLIX EUROPEEN. Une plate-forme qui aurait pour vocation d’assurer la promotion et la diffusion du « meilleur du cinéma et des séries européennes ». Concernant le petit monde des séries, notons la création prochaine (en 2018) d’un Festival de Cannes des Séries, une manifestation qui sera présidée par l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin.

PAS DE PORTABLE A L’ECOLE. Le candidat entend faire appliquer, pour de vrai, une disposition déjà présente dans le Code de l’Education qui prévoit l’interdiction du téléphone mobile dans certains établissements scolaires (écoles maternelles, écoles élémentaires et collèges)

LES GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple)? Des contribuables comme les autres. Le candidat Macron souhaite « rétablir une concurrence équitable avec les grands acteurs numériques pour qu’ils payent leurs impôts comme tous les autres acteurs économiques » et que les grands groupes Internet « soient soumis aux mêmes obligations, dans les pays où les œuvres sont diffusées ». S’agissant des prestations de service électronique l’ancien ministre de l’Economie souhaite également taxer le chiffre d’affaires dans le pays cible. Selon lui, « cela éliminera ainsi les montages consistant à rapatrier les profits dans des paradis fiscaux. »

Macron-EnMarche-Numerique

CREATION D’UNE BASE DE DONNEES NUMERIQUES. Quezako? « Dans le respect de la vie privée et du secret des affaires, les administrations qui délivrent des licences (par exemple pour les hôtels) devront mettre à disposition leurs données. Face aux géants étrangers, des nouvelles start-ups pourront ainsi s’adresser par exemple à tous les hôteliers pour leur offrir une alternative aux services existants », indique le candidat.

… ET D’UN COMPTE CITOYEN. Ce compte en ligne devrait rassembler sur une même interface « tous les droits, notamment ceux liés à la santé, à la trajectoire professionnelle, à la formation, à la situation fiscale, aux droits civiques », et devra donc être particulièrement bien sécurisé. Par ailleurs, « d’ici 2022, 100 % des démarches administratives pourront être effectuées depuis Internet – sauf première délivrance des documents d’identité officiels ».

CREATION D’UN SERVICE PUBLIC NUMERIQUE… DE LA JUSTICE. « Nous créerons un service public numérique de la justice, avec portail unique d’accès » (…) « Ils pourront se pourvoir en justice depuis leur ordinateur, transmettre une requête, des pièces, ou suivre leur dossier depuis leur smartphone ». Et « les juges bénéficieront d’outils numériques d’aide à la décision », sans autre détail. Enfin, « une procédure simple, exclusivement numérique et rapide » sera mise en place pour le règlement des litiges de la vie quotidienne, c’est-à-dire de tous les litiges civils inférieurs à 4000 euros.

L’EUROPE, L’EUROPE, L’EUROPE. Dans ce domaine, Emmanuel Macron souhaite la création d’une Agence européenne pour la confiance numérique. Une structure « chargée de la régulation des grandes plateformes numériques afin d’assurer le respect d’une concurrence équitable et la protection des droits des utilisateurs ».