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Yearly Archives: 2013

Des iPad et des iPhone fabriqués pour 1,13 euro de l’heure!

Exploitation, pollution, humiliation au quotidien chez Pegatron, sous-traitant d’Apple. Pire que Foxconn! Les conditions de travail chez Pegatron, décrites dans le dernier rapport publié par l’organisation China Labor Watch (CLW) font froid dans le dos.

 

Et c’est pourtant ce sous-traitant qu’Apple a choisi pour fabriquer une partie de sa production d’iPad et son prochain iPhone low-cost.Des embauches illégales de mineurs, des employés payés 1,50 dollar de l’heure (1,13 euro) , soit 268 dollars par mois et qui doivent travailler 11 heures d’affilée, six jours sur sept, tel est semble-t-il le lot commun chez Pegatron, le sous-traitant qui tend à remplacer progressivement Foxconn pour assurer la production des produits de marque Apple.

Chez Pegatron, l’encadrement « harcèle, insulte les employés et les menace de séance de punition collective s’ils ne remplissent pas leur objectifs », explique China Labor Watch dans son rapport.

Apple

Chez AVY, une filiale située à Suzhon qui produit des composants d’iPad, les employés sont tenus de fabriquer 600 coques d’iPad, et si tel n’est pas le cas, ils doivent rester et travailler pendant des heures supplémentaires qui ne leur sont pas payées.

« Nos enquêtes ont montré que les conditions de travail dans les usines Pegatron sont encore pires que celles dans les usines Foxconn », précise CLW. « Les travailleurs étaient forcés de signer des formulaires indiquant que leurs heures supplémentaires étaient en moindre quantité que les niveaux réels ».

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Outre des problèmes récurrents de pollution, le rapport de CLW évoque des « femmes enceintes devant faire 6 jours de 11 heures par semaine comme les autres employés », des documents d’identité confisqués, et des employés intérimaires, ou en contrat pour de courtes durées, qui ne seraient tout simplement pas payés.

De son côté, Apple, interrogé par le Wall Street Journal, indique avoir mené 15 audits chez Pegatron depuis 2007, couvrant plus de 130.000 travailleurs. Selon le groupe américain les employés de son sous-traitant chinois ont un temps de travail hebdomadaire moyen de 46 heures. On est loin, bien loin  des 66, 67 et 69 heures de temps de travail hebdomadaire constaté par CLW sur les trois sites de production étudiés pour son dernier rapport.

Dans un communiqué cité par l’AFP, le PDG de Pegatron, Jason Cheng déclare : « Nous pensons que nos employés sont la colonne vertébrale de l’entreprise. Par conséquent, nous nous préoccupons toujours des questions liées à l’organisation travail et nous allons mener une enquête approfondie ». Quant à Apple, sur son site Internet le groupe américain affirme “exiger de ses fournisseurs en Chine une durée maximum de travail de 60 heures hebdomadaires ainsi que des heures supplémentaires facultatives”.

Le fabricant de l’iPhone et de l’iPad interdisant bien évidemment le recours à des mineurs sur les chaînes de production.

Zynga ne parie plus sur les jeux d’argent

L’éditeur de jeux gratuits sur réseaux sociaux (FarmVille, Mafia Wars) a présenté hier des résultats financiers catastrophiques et renonce à décrocher une licence pour devenir opérateur de jeux d’argent en ligne dans le Nevada.

 

« Nos résultats sont proprement inacceptables. Nous en sommes conscients ». Les mots d’un des dirigeants de Zynga, David Ko, après la publication jeudi 25 juillet 2013 des résultats de l’éditeur de jeux pour le second trimestre, parlent d’eux-mêmes.

Des résultats catastrophiques. Une perte nette de 16 millions de dollars. Un chiffre d’affaires en baisse de 31%. Et une communauté d’utilisateurs qui fond comme neige au soleil (-40% pour les utilisateurs sur mobile, un segment censé représenter un relais de croissance pour le groupe Internet).

Pire encore, Zynga a confirmé qu’il renonçait à s’aligner sur le marché certes très prometteur mais également semé d’embûches juridiques, des jeux d’argent en ligne aux Etats-Unis. Tout en continuant, par défaut, à sonder le marché britannique en partenariat avec Bwin.party.

"Nous avons déçu nos joueurs"

Pour Don Mattrick, le nouveau PDG, qui a récemment remplacé l’inénarrable Mark Pincus, Zynga devrait encore connaître plusieurs trimestres de « turbulences ». « Nous ne sommes clairement pas où nous devrions être. Nous avons déçu nos investisseurs. Et plus important peut-être, nous n’avons pas su répondre aux attentes de nos joueurs » a-t-il lucidement déclaré. Tout en affirmant que Zynga avait les moyens de revenir dans la course…

Une posture et des ambitions dont doutent de plus en plus les investisseurs. Car malgré une stratégie de restructuration pour le moins radicale au cours du dernier trimestre (fermeture de plusieurs studios et licenciement de plus de 600 collaborateurs), Wall Street s’interroge toujours sur les effectifs du groupe. « Comment se fait-il que King (le créateur de Candy Crush Saga) et Rovio (l’éditeur des Angry Birds) aient respectivement 400 et 518 employés quand Zynga emploie, avec un chiffre d’affaires inférieur (par rapport à King) plus de 2300 personnes? » s’interroge un analyste, cité par Business Insider.

Hier, en fin de séance, l’action Zynga enregistrait un repli de 18%. Le titre, introduit en fanfare à 10 dollars en décembre 2011 a depuis perdu 70% de sa valeur.