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Il était une fois un hacker, un baby monitor, et une petite fille de deux ans

HOUSTON (Etats-Unis) – L’Internet des objets c’est bien. A l’instar de notre ami Seby Rollins et de son régime connecté, cela peut-même vous aider à perdre du poids, mais parfois, c’est juste carrément flippant.

 

Prenez l’exemple de Marc et Lauren Gilbert, une jeune couple de Houston (Texas). Ils ont récemment raconté à ABC News comment un individu (à l’accent «britannique, ou européen», n’oublions pas que nous sommes au Texas… ) avait tout simplement piraté, hacké, détourné le baby monitor (avec caméra intégrée s’il-vous-plait) chargé de surveiller Allyson, leur petite fille de deux ans. Et comment il s’en servait pour l’insulter, et la harceler.

Foscam

 

La bonne nouvelle dans cette histoire glauquissime étant tout de même que l’enfant ne s’est jamais aperçu de rien car il se trouve que la petite fille souffre d’un handicap auditif.

Au lieu de prévenir la police, Marc Gilbert a raconté qu’il avait préféré contacter son fournisseur d’accès à Internet qui lui a suggéré de changer le mot de passe de l’appareil.

Depuis, le baby monitor est éteint. L’appareil piraté était un baby monitor avec caméra intégrée fabriquée par la société Foscam. En avril dernier l’éditeur de solutions de sécurité Qualys avait signalé que ce type d’appareils pouvait être vulnérable aux attaques extérieures.

Aux Etats-Unis, mais également en Europe, la sécurité des baby monitors, est un sujet très sensible. Surtout dans un marché -celui des accessoires pour bébé- qui représente outre-Atlantique près de 50 milliards de dollars.

Le Brésil réclame 82 millions d’euros à Samsung et dénonce les conditions de travail imposées à ses ouvriers

Après le travail des enfants dans les usines de ses sous-traitants chinois, les accusations de maltraitance de milliers d’ouvriers brésiliens. A l’instar de son concurrent américain Apple, le groupe d’électronique grand public sud-coréen Samsung, doit aujourd’hui faire face à une fronde sociale d’importance.

 

Cette fois-ci le mouvement est parti du Brésil, et plus précisément d’une usine située dans la zone franche de Manaus qui emploie près 5600 personnes et alimente toute l’Amérique latine en produits Samsung. A Manaus, sur 5600 employés, 2018 d’entre eux ont demandé à être relevé de leur fonction pour raison de santé (problèmes de dos, tendinites…), indique la BBC.

1200 plaintes ont été déposées par des ouvriers. Le gouvernement brésilien entre maintenant dans la danse, assigne Samsung en justice et lui réclame 82 millions d’euros, pour «mauvais traitement».

Samsung «soumet ses employés à des risques pour leur santé du fait d’une activité répétitive et d’un rythme de travail intense sur les chaînes d’assemblage.» Le ministère brésilien du Travail.

samsung-brazil

Activité répétitive et rythme de travail intense? Selon un reportage posté sur le site Internet Tribuna Hoje les ouvriers ne disposent que de 32 secondes pour assembler un smartphone, et de six secondes pour l’emballer batterie, chargeur, écouteurs et notice compris. Une action qui doit être répétée jusqu’à 6800 fois par vacation.

Pour une télévision c’est 65 secondes pour l’assemblage et 4,8 secondes pour l’emballage. «Nous étudions la plainte dans le détail et nous promettons de coopérer pleinement avec les autorités brésiliennes», a déclaré dans un communiqué le groupe Samsung.