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John Perry Barlow (1947-2018) / (VIDEO)

 

Le fondateur de l’EFF (Electronic Frontier Foundation), et l’unes des grandes voix historiques de l’Internet, est mort la nuit dernière. Il avait 70 ans.

 

S’il est entendu que l’Internet a peut-être bel et bien tristement perdu son âme, aujourd’hui tombée pour partie dans les mains des marchands et des dealers de données personnelles, le réseau mondial a certainement perdu cette nuit l’une de ses plus belles âmes et à tout le moins l’un de ses plus ardents défenseurs.

John Perry Barlow est mort paisiblement la nuit dernière. Il avait 70 ans. Après avoir été, entre autres choses, paroliers du groupe Grateful Dead.

Il avait traversé les années 70 et leurs excès avant de co-fonder en 1990, l’EFF (Electronic Frontier Foundation).

Le 8 février 1996 à Davos (Suisse), il y a 22 ans, jour pour jour, il rédige la Déclaration d’indépendance du cyberspace soutenant par la même l’idée qu’aucun gouvernement (ou qu’aucune autre forme de pouvoir) ne peut s’imposer et s’approprier un Internet alors en pleine extension.

Pour lui, Internet se trouve alors à l’extérieur des frontières de n’importe quel pays. Il précise qu’Internet se régule lui-même, avec ses propres codes et langages sociaux, basé sur l’éthique de réciprocité.

« Barlow a parfois été brandi comme un épouvantail techno-utopiste naïf qui pensait qu’Internet pouvait résoudre tous les problèmes de l’humanité sans en causer davantage (…). Pour avoir passé les 27 dernières années à ses côtés, je peux garantir que cette description est très éloignée de ce qu’il était vraiment. Barlow savait que les nouvelles technologies pouvaient répandre le mal autant que faire du bien à l’humanité. C’est, en conscience, qu’il avait choisi de se focaliser sur ces aspects bénéfiques« , a déclaré la directrice de l’EFF, Cindy Cohn.

Sur Twitter, il laissait en guise de bio (@JPBarlow) ces quelques mots : « I co-founded EFF, wrote songs for the Dead, ranched in Wyoming for 17 years. A weird father, a good friend, and an excellent ex. »

Le métier de journaliste est fait de rencontres, petites et grandes, et à titre personnel, avoir eu la possibilité d’interviewer John Perry Barlow, à Cannes en janvier 2003, par l’intermédiaire de Loïc Dachary (FSF France), reste à ce jour l’un de mes souvenirs professionnels les plus marquants.

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L’Unicef demande aux gamers de “miner” de l’Ethereum pour aider les enfants syriens (VIDEO)

 

Un appel à l’aide qui devrait logiquement être entendu tant la communauté des gamers est connue pour sa réactivité et sa générosité.

 

On se souvient qu’il y a quelques mois, sur Twitch, des streamers étaient parvenus à réunir en un temps record plus de 450 000 euros pour apporter des secours aux victimes de l’ouragan Irma.

Cette fois-ci, c’est l’Unicef qui lance un appel à la communauté des gamers.

Avec un objectif : rassembler des fonds pour venir en aide aux enfants syriens.

Rassembler des fonds mais pas de n’importe quelle manière car les gamers sont ici invités à “miner”, c’est-à-dire à créer de l’Ethereum, l’une des plus célèbres monnaies virtuelles (ou crypto-monnaies) après le bitcoin.

De son côté, le Programme alimentaire mondial a déjà utilisé l’Ethereum à hauteur de 1,4 million de dollars pour distribuer, grâce à l’utilisation de technologies biométriques, des bons d’alimentation à des réfugiés syriens vivant dans des camps en Jordanie, rappelle le quotidien britannique The Guardian.

Le projet de l’Unicef est un projet tout à la fois pilote et futuriste.

Ethereum-unicef-gamers

L’idée est d’inciter l’Unicef mais aussi d’autres agences onusiennes à se tourner de plus en plus vers l’utilisation de la blockchain (cette technologie de transmission sécurisée de l’information, des transactions et des contrats), non seulement pour lever des fonds mais aussi pour gagner en transparence dans la manière dont ces fonds sont levés et utilisés.

Près de 30% des fonds d’aide des Nations Unies se perdant aujourd’hui dans des pratiques liées à la corruption.

L’initiative Unicef’s Game Chaingers vise à convaincre (jusqu’au 31 mars 2018) des gamers d’utiliser la puissance de calcul des processeurs de leurs machines (à savoir de leurs ordinateurs) pour “miner”, c’est-à-dire pour créer de la crypto-monnaie Ethereum pour les enfants syriens.

Pour l’heure, la campagne a permis de récolter un peu plus de 1850 euros de dons auprès de 601 contributeurs.

Selon le magazine Forbes, la valeur totale de l’Ethereum (soit 88 milliards de dollars), une crypto-monnaie lancée en 2015, serait aujourd’hui équivalente à la capitalisation boursière d’un groupe comme Starbucks.

Encore faut-il garder à l’esprit, et c’est malheureusement un aspect particulièrement dramatique sur le long terme, que les crypto-monnaies sont aujourd’hui encore loin, très loin, d’avoir apporté la preuve de leur viabilité et qu’elles sont sujettes à une très forte volatilité.

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