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Gérard Collomb se rêve en ministre d’une police numérique

 

“À délinquance numérique, police et gendarmerie numériques”, tel est le nouveau credo de Gérard Collomb. Dans un entretien au magazine Le Point, le ministre de l’Intérieur expose les grandes lignes de la “police numérique” de demain.

 

“Uberisation du cambriolage”, “rançongiciels (ou ransomware en anglais) ce cybercrime dont l’auteur vous demande de payer pour récupérer vos données personnelles”… la criminalité et la petite délinquance sont de plus en plus connectées.

Pour le ministre de l’Intérieur, “une partie de l’avenir de la police et de la gendarmerie, c’est la technologie”.

La police doit être moderne, numérique et disposer des moyens renforcés. 

Gérard Collomb annonce que vont être déployées “60 000 tablettes et smartphones Neo chez les gendarmes, et 50 000 chez les policiers, le tout d’ici à 2020. Nous déployons de nouvelles applications sur ces appareils, avec un accès direct aux fichiers”.

“Les policiers et les gendarmes peuvent, par exemple quand ils contrôlent l’identité un individu, regarder directement s’il apparaît dans les fichiers de la délinquance”, précise le ministre.

Gérard-Collomb

Dans un registre connexe, le nombre de caméras-piéton sera multiplié par quatre d’ici à 2019, pour être porté à 10 000.

Une brigade numérique de la gendarmerie va être mise en place.

Elle permettra “de donner aux Français l’accès aux mêmes services que ceux dont ils disposent dans une brigade ou un commissariat physique. La brigade numérique sera accessible via les comptes Twitter et Facebook de la gendarmerie puis au printemps directement sur le site de la gendarmerie (tchat). Je la lancerai officiellement avant la fin du mois de février”, indique Gérard Collomb.

Côté recrutement, la création de 800 postes semble être prévue “pour doubler les capacités spécialisées, mettre en place une cybersécurité du quotidien qui concerne tous les Français, mais également pour épauler les policiers et gendarmes des commissariats et des brigades. »

« Par ces capacités démultipliées, nous pourrons décrypter sur le dark web des choses auxquelles nous n’avons pas aujourd’hui accès. Par ailleurs, tous les policiers et les gendarmes recevront, dès leur formation initiale, un enseignement spécifique sur ce sujet”, poursuit le ministre.

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Pour les prud’hommes, un chauffeur Uber ne peut-être considéré comme un salarié

 

Le conseil des prud’hommes de Paris a débouté un ancien chauffeur qui demandait à être considéré comme salarié. Une première en France pour Uber.

 

Le jugement était attendu. Après plus de 4 000 courses et deux années de “collaboration” avec Uber, le plaignant avait cessé en 2016 de travailler pour la plateforme de VTC.

Devant le conseil de prud’hommes de Paris, il réclamait des indemnités pour congés payés, licenciement, travail dissimulé et le remboursement de frais professionnels, mais surtout que le contrat commercial qui le liait à Uber (dont un pendant associatif vient de naître) soit re-qualifié en contrat de travail.

Dans un jugement rendu le 29 janvier et consulté par l’Agence France-Presse, le conseil de prud’hommes de Paris estime que le plaignant avait “toute liberté pour travailler selon les horaires et les jours qui lui convenaient “ et que “cette liberté totale dans l’organisation fait obstacle à une reconnaissance d’un contrat de travail”.

Un avis que ne semble pas partager en Suisse ou, à l’autre bout du monde, la justice brésilienne.

uber-logo

A l’appui de leurs démonstration les juges rappellent “qu’aucun contrôle d’horaire n’est effectué par la société Uber”.

Dans le même temps on apprenait récemment qu’en France, Uber souhaitait, pour des raisons de sécurité, limiter le temps de travail de « ses » chauffeurs VTC.

Si un porte-parole d’Uber, cité par l’AFP explique que “cette première décision du conseil des prud’hommes confirme que cette liberté de choix est possible”, de son côté, l’avocate du plaignant déclare que “pour pouvoir dégager un revenu suffisant et faire face à ses charges, par rapport aux tarifs imposés, de facto le chauffeur va se connecter très souvent”.

Dans sa décision, le conseil des prud’hommes de Paris souligne qu’Uber, qui a “pour activité l’intermédiation et non pas la prestation de transport”, était lié au chauffeur par un “contrat commercial” n’indiquant aucunement un éventuel “statut de salarié”.

En d’autres termes, comme nous l’expliquons ici depuis de longs mois Uber n’est rien d’autre qu’un groupe Internet, dont l’une des richesses premières est la donnée personnelle collectée auprès de “ses” chauffeurs et des utilisateurs de son service, et, en rien, une société de transport.

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