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La Cour des comptes veut réorienter les aides à la presse vers le numérique

 

Ou à tout le moins de rééquilibrer les aides publiques entre titres de la presse papier et titres de la presse numérique. Et il y a du travail !

 

« La nécessité d’assurer la neutralité de l’action publique entre les différents vecteurs de diffusion amène à estimer que les publications imprimées, dont le recul ne cesse de se poursuivre, ne soient plus les bénéficiaires quasi-exclusives des aides », explique la Cour des comptes dans son rapport annuel. 

Un document publié mercredi 7 février 2018 et que nous avons déjà évoqué ici pour ses volets consacrés au compteur communicant Linky et aux logiciels libres).

Selon le Syndicat de la presse indépendante en ligne (Spiil) les titres “papiers” bénéficieraient en effet actuellement de la très majorité des aides publiques (avec 89,5 millions sur un total 100,2 millions d’euros d’aides directes versées en 2016).

Un système de financement qui ne correspond plus à la réalité des habitudes de lecture.

« La vision dans laquelle l’accès au site est un bonus gratuit permettant de fidéliser les lecteurs et de s’aligner sur les pratiques des concurrents, ne correspond plus au mode de lecture des journaux », souligne l’institution.

presse-numerique

Selon la Cour des comptes, en septembre 2016, le numérique représentait déjà  70% de l’audience totale de la presse quotidienne nationale, 69 % de celle des news magazines et 51 % de l’audience de la presse quotidienne régionale.

Et dans ce contexte… la presse sur Internet n’a perçu que 650.000 euros en 2016 – soit 5,8% des aides à la numérisation du Fonds stratégique pour le développement de la presse! C’est-à-dire, une misère.

Pour tenter de sortir la presse française de l’ornière où elle se trouve aujourd’hui (et dans laquelle elle se complait parfois), la Cour des comptes avance quelques solutions concrètes.

Elle réclame notamment « l’examen de la substitution des différentes aides à la diffusion, au portage et au postage par une aide à l’exemplaire portant aussi bien sur ceux vendus au numéro et par abonnement, en version imprimée comme numérique ».

Et s’attache aussi à renforcer l’éducation à de nouveaux modes de lecture.

Selon la Cour des comptes, « l’extrême modicité du coût marginal de la diffusion numérique permet d’envisager des approches infiniment moins onéreuses et nettement plus efficaces que les opérations antérieures d’aide à l’abonnement gratuit à des journaux imprimés ».

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La Cour des comptes salue l’adoption des logiciels libres par les services de l’Etat

 

Le logiciel libre comme “élément moteur de la modernisation des administrations publiques”? Pour la Cour des comptes, c’est une réalité.

 

Dans son rapport annuel, publié mercredi 7 février 2018, la Cour des comptes ne se concentre pas exclusivement, loin s’en faut, sur le déploiement du compteur communicant Linky, l’institution s’arrête également sur la stratégie de la DINSIC (Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État).

Et notamment et l’usage qui est fait des logiciels libres au sein des services de l’Etat.

Selon la Cour des comptes, “le partage de développements libres apparaît désormais comme un puissant facteur d’efficience et d’influence. Il permet d’étendre la portée des mutualisations au-delà de la seule sphère de l’État”.

De même, quand elle appelle à “amplifier la modernisation numérique de l’État”, la Cour des comptes estime  que la promotion du logiciel libre peut-être considérée comme un levier permettant de “renforcer l’attractivité de l’État comme employeur”.

logiciel-libre

La Cour signale par ailleurs qu’il n’existait pas fin 2017 d’état des lieux du recours aux logiciels libres au sein de l’administration, rapporte le site April.org.

Enfin, et ce n’est pas la moindre de ses conclusions, “le recours aux logiciels libres représente d’abord un enjeu de sécurité et de souveraineté. Il permet à leur utilisateur de s’assurer des actions réalisées par le logiciel, de se protéger contre les fonctions indésirables et éventuellement de le modifier en fonction des usages identifiés”, indique la Cour des comptes.

“À l’inverse, les solutions propriétaires ne permettent pas aux usagers de connaître l’ensemble des actions d’un logiciel ; ils sont distribués sans le code-source, qui reste le secret de l’éditeur”.

Reste à savoir, en pratique, quelle suite bureautique d’Office 365, de LibreOffice ou d’OpenOffice utilisent les-sages-de-la-rue-Cambon…

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