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Aux Etats-Unis, la faillite du vote électronique

 

Un nouveau rapport publié par la Commission du Renseignement du Sénat américain pointe l’extrême vulnérabilité du système électoral et le manque patent de réactivité tant des agences de renseignement que des responsables locaux face à la menace d’une manipulation des votes par des services de renseignement étrangers à l’occasion de l’élection présidentielle de 2016. 

 

La question se posait déjà depuis un certain temps mais dans un rapport sans concession rendu public jeudi 25 juillet, la Commission du Renseignement du Sénat américain met en lumière la faillite technologique que constitue l’adoption massive du vote électronique aux Etats-Unis. 

Selon ce rapport, à l’occasion de l’élection présidentielle de 2016 qui a débouché sur la victoire de Donald J. Trump, les services de renseignement russes, ou certains de leurs supposés prestataires, ont délibérément ciblé l’ensemble du système de vote électronique déployé dans les 50 états américains.

Si des tentatives d’intrusions, notamment en Illinois et en Arizona étaient déjà bien connues du public, les parlementaires américains entendent insister sur ce qu’ils qualifient “d’activités sans précédent contre l’ensemble du système de vote aux Etats-Unis, largement destinées à identifier les failles de sécurité exploitables dans ce système”, souligne le New York Times.

S’ils admettent n’avoir trouvé aucune preuve que des votes aient été modifiés, les parlementaires pointent le fait que des activistes étrangers ont été en capacité de détruire et/ou de modifier des données électorales dans un état comme l’Illinois.

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Une menace qui serait toujours d’actualité à la veille de la prochaine élection présidentielle de 2020. Et une menace à prendre d’autant plus au sérieux que d’autres pays chercheraient actuellement à reproduire le scénario russe de 2016. 

Mitch Mc Connell, sénateur du Kentucky et leader républicain du Sénat, ne l’entend pourtant pas de cet oreille.

380 millions de dollars

Selon lui, même si la menace d’un détournement massif du système électoral persiste, le fait que le Congrès ait récemment voté une enveloppe de 380 millions de dollars pour que les états puissent mettre à jour leurs équipements est amplement suffisant. 

Par ailleurs, le rapport dévoilé par la Commission du Renseignement du Sénat américain souligne le manque de réactivité voire l’indifférence des acteurs concernés, ainsi que la sous-estimation du risque d’intrusion dans les systèmes de vote électronique à l’occasion du scrutin de 2016.

Mises en garde ignorées

Cas extrême, des responsables électoraux qui, au niveau local, ont délibérément ignoré les mises en garde formulées à l’époque par les autorités fédérales américaines. 

Le New York Times a récemment publié une vidéo dans laquelle il démontre combien il est aisé et facile de pirater une machine à voter du type de celle utilisée aux Etats-Unis à l’occasion de l’élection présidentielle de 2016.

Concernant l’adoption du vote électronique pour des élections à caractère professionnel ou politique, une question de bon sens doit être posée.

Pourquoi et dans quel intérêt, des organisations parfois connues pour leur clientélisme voire pour un savoir-faire parfaitement maîtrisé du bourrage d’urnes physiques, pourquoi ces organisations accepteraient le plus aisément du monde de se convertir au vote électronique?

L’argument avancé est souvent économique (car, c’est bien connu, le papier coûte cher), mais poser la question c’est déjà esquisser un élément de réponse… Car si les intérêts sont économiques, il se peut que cela ne soit pas ceux que l’on croit.

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Stagiaire chez Facebook à 8000 dollars par mois

 

Selon une étude signée Glassdoor.com, un site Internet où les employés actuels et anciens employés d’entreprises évaluent leur environnement de travail de manière anonyme, il fait bon être stagiaire dans les entreprises de la Silicon Valley.

 

Pour commencer cet article, ayons une petite pensée pour les stagiaires français qui malgré une formation à bac+4 ou bac+5, se sentent méprisés par leurs “employeurs” et ne touchent parfois que le strict minimum légal pour un stage de plus de deux mois, à savoir une gratification (car l’on ne parle pas ici de salaire mais bel et bien de “gratification”) d’un montant de 568 euros par mois. Soit… 3,36 euros de l’heure. 

Voilà pour la France, mais outre-Atlantique et plus précisément dans la Silicon Valley, berceau des grandes entreprises du numérique, c’est un autre son de cloche qui prévaut. 

Pour les stagiaires (que l’on appelle localement les “interns”) l’heure n’est pas au mépris, mais à la considération. 

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Selon une étude signée du site spécialisé Glassdoor.com, un site Internet où les employés actuels et anciens employés d’entreprises évaluent leur environnement de travail de manière anonyme, la rémunération médiane des stagiaires irait de 4333 dollars chez Dell (qui, notons-le, n’est pas un acteur de la Silicon Valley) à… 8000 dollars chez Facebook. 

Pas de "stages photocopieuses"

A ce niveau de rémunération pas question de parler de “stages photocopieuses”.

Ces stages où le stagiaire perd son temps et accepte de brader ses compétences en échange d’une ligne supplémentaire sur son CV. 

Non, à ce prix-là les grands groupes du numérique puisent parmi les talents fraîchement diplômés des plus grandes universités du pays. 

Quand Facebook offre ainsi 8000 dollars par mois à ces heureux stagiaires, Amazon se positionne à 7725 dollars (on ne parle évidemment pas ici d’un job d’été dans un entrepôt du géant du commerce en ligne), Salesforce à 7667 dollars, suivi par Google (7500 dollars), Microsoft (7250 dollars),  Uber (7167 dollars), Apple (6667 dollars), Intel (5000 dollars), SAP (4833 dollars), Tesla (4667 dollars) à égalité avec Cisco Systems. 

Si elles sont bien supérieures au salaire médian des actifs aux Etats-Unis, ces rémunérations correspondent au coût de la vie ahurissant d’une ville comme San Francisco et restent pourtant logiquement très en deçà de ce que peut toucher un développeur dans la Silicon Valley qui gagne en moyenne 145 dollars par an, soit plus de 12000 dollars par mois. 

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