Officiellement la rançon demandée (en bitcoins) par les cyber-criminels qui, depuis un mois, s’acharnent sur les systèmes informatiques de la ville de Baltimore (Maryland / Etats-Unis), n’était « que » de 100 000 dollars.

Mais au final, la facture sera bien plus lourde.

Henry Raymond, le directeur financier de la ville estime ainsi déjà à 8 millions de dollars le préjudice subi en raison des différents revenus reportés, impossibles à collecter ou perdus par la ville.

En outre, Baltimore, dont les ordinateurs des employés municipaux sont toujours bloqués, a également du acheter pour un million de dollars de matériel informatique supplémentaire auprès de son fournisseur habituel, le groupe Dell.

A cela vient s’ajouter le recrutement pour une durée indéterminée d’informaticiens dont la double mission consistera à supprimer tous les logiciels malveillants des postes de travail concernés mais aussi d’oeuvrer sur le long terme à la protection des systèmes d’information de la ville.

Au bout du compte, pour Baltimore le manque à gagner occasionné par cette cyberattaque pourrait flirter avec les 20 millions de dollars.

Des compteurs intelligents, pas si intelligents

Outre les employés municipaux, les usagers ont également été touché notamment par la paralysie de leurs compteurs d’eau intelligents (enfin, qui en l’espèce n’avaient semble-t-il d’intelligent que le mot…).

La restauration des données est aujourd’hui particulièrement fastidieuse.

Chacun des 10 000 employés municipaux de la ville devant par exemple se présenter en personne pour que lui soient communiqués ses nouveaux identifiants réseau et d’accès à son compte de courrier électronique.

Reste une question: qui est à l’origine de ce méfait? Et s’agit-il de la répétition d’une cyberattaque de plus grande ampleur qui pourrait toucher prochainement une ou plusieurs autres villes des Etats-Unis?

Pour augmenter la visibilité des produits The North Face sur Google, l’agence publicitaire Leo Burnett et les responsables de la filiale brésilienne de la marque ont eu l’idée, particulièrement minable, de remplacer sur des pages de l’encyclopédie collaborative Wikipedia, des photos libres de droit par des photos produites par The North Face. Mieux, apparemment très satisfaits de leur forfait, les deux entités ont mis en ligne une vidéo pour expliquer comment être N°1 sur Google. Pathétique.

Voilà ce qui arrive quand on confie la gestion de sa stratégie de communication à des amateurs qui ne connaissent absolument rien des enjeux du numérique.

Il y a quelques jours le site spécialisé TheAdAge révélait une vidéo sobrement intitulée, « C’est aussi simple que ça ».

Par « simple », les auteurs de cette vidéo (l’agence publicitaire Leo Burnett et les responsables de la filiale brésilienne) entendaient expliquer comment, après une demi-seconde de réflexion, ils étaient parvenus à se jouer de la vigilance des modérateurs de l’encyclopédie collaborative Wikipedia, en y remplaçant sur certaines de ses pages, des images libres de droit par des photos The North Face, mettant en valeur les produits de la marque américaine.

Visant en priorité des sites au Pérou, en Espagne, au Brésil et en Afrique du Sud, cette initiative malfaisante avait pour objectif de tirer parti de la qualité du référencement naturel (SEO) de Wikipedia sur la plupart des moteurs de recherche pour apparaître en première position sur le plus puissant d’entre eux, Google.

"Dégradation de propriété publique"

Cette initiative a logiquement fait long feu entrainant un feu de critiques et suscitant la colère de Wikipedia.

« Quand des entreprises comme The North Face profitent de la confiance que vous avez en Wikipédia dans le seul but de vendre plus de vêtements, vous avez tous les droits d’être en colère », écrit la fondation Wikipedia dans un communiqué.

Avant d’ajouter et de conclure…

« Ce que la marque a fait s’apparente en fait à une dégradation de propriété publique […] Son action va complètement à l’encontre de l’esprit, du but et de la politique de Wikipédia qui est d’offrir des connaissances vérifiées et neutres au monde » (…) « C’est une action surprenante de la part de The North Face alors que sa mission originelle est de contribuer à la préservation des grands espaces – un bien public détenu par tous. »