4000 robots, 152 000 mètres carrés, à Brétigny-sur-Orge (Essonne), le groupe américain Amazon vient d’ouvrir son sixième centre de distribution en France.

Un centre, à l’image de celui existant déjà à Barcelone (Espagne) ultramoderne dans sa conception de la gestion de la chaîne logistique.

L’objectif est de raccourcir les délais de livraison, de tendre vers des livraisons en 24 heures voire en 12 heures et, ce faisant, d’écraser un peu plus la concurrence.

Les robots intégrés sur le centre de Brétigny-sur-Orge sont en réalité des navettes autonomes de type Kiva mises au point par Amazon Robotics (le nouvel intitulé de Kiva Systems, une entreprise rachetée par Amazon en 2012).

Pour l’inauguration de son entrepôt de Boves (près d’Amiens), Amazon (par ailleurs en conflit avec l’Etat pour des questions d’optimisation fiscale) avait obtenu que le président de la République se déplace pour saluer l’initiative.

Pour le centre de Brétigny-sur-Orge, c’est le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O qui a fait le déplacement. En toute lucidité.

Celui-ci a profité de l’occasion qui lui était donnée pour certes vanter “les créations d’emploi entraînées par la vague numérique”, mais aussi pour rappeler que sa présence “n’enlève rien aux divergences qui peuvent exister entre Amazon et l’Etat”.

Site #Amazon à @Bretigny91 : Amazon crée des emplois. Il faut faire en sorte que les grandes entreprises puissent s’implanter et employer en France, mais également que nos entreprises du #ecommerce puissent se développer #LaMatinale

— Cédric O (@cedric_o) October 24, 2019

Cedric O faisait ici allusion, outre la stratégie d’optimisation fiscale d’Amazon, au désaccord existant sur la mise en place d’une taxe dite “taxe GAFA”, sur la destruction massive d’articles invendus par le groupe américain, ainsi que sur le dossier brûlant de la fraude à la TVA.

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