Ils visaient des banques, des institutions financières mais aussi de simples PME en utilisant la technique éprouvée de l’hameçonnage (c’est-à-dire du phishing).

A chaque fois leur objectif était le même: récupérer les informations bancaires de leurs cibles puis une fois leur méfait accompli transférer les fonds frauduleusement récoltés vers des comptes bancaires leur appartenant.

Localisés en Russie, Maxime Iakoubets et Igor Tourachev sont aujourd’hui mis en examen aux Etats-Unis.

Des mandats d’arrêt internationaux ont été émis à leur encontre par le FBI.

Agé de 32 ans, Maxime Iakoubets « est un vrai criminel du XXI^e siècle qui, en appuyant sur une touche et en cliquant sur sa souris, a commis des crimes informatiques à travers le monde », a déclaré le ministre adjoint de la justice Brian Benczkowski.

Selon les autorités américaines Maxime Iakoubets aurait également collaboré « à partir de 2017 » avec les services de renseignement russes (FSB) « sur des projets pour le gouvernement ».

Pour atteindre leur but Iakoubets et Tourachev utilisaient plusieurs logiciels malveillants (des malwares comme Zeus, Bugat et Dridex) cachés dans des pièces jointes de courriels adressés à leurs victimes.

Au fil des ans, le groupe Evil Corp aurait fait plus de 300 victimes dans 43 pays.

Si 75% de la population française se connecte chaque jour qui passe à Internet, selon une étude de l’INSEE publiée mercredi 30 octobre, un Français sur six se sentirait mal à l’aise dans son rapport au numérique, aux équipements liés au numériques et à ses enjeux.

Pire, 15% des Français (soit une personne sur sept) “n’auraient pas utilisé Internet au cours de l’année qui vient de s’écouler ».

Parmi eux, outre les personnes modestes et/ou peu diplômées, les plus représentés sont les individus âgés de plus de 75 ans (64% de cette population ne s’est pas connectée à internet pendant l’année).

À ce chiffre s’ajoutent les 2% de la population qui n’ont aucune compétence dans le numérique (recherche d’information, communication), ce qui correspond au total à 17% de Français touchés par ce que l’on appelle de manière un peu abusive… l’illettrisme numérique ou l’illectronisme.

Un phénomène qui peut isoler les sujets concernés et contribuer à accroître la vulnérabilité sociale. 

Utiliser Internet ne garantit pas pour autant de posséder les compétences numériques de base, rappelle l’INSEE.

Ainsi 38 % des usagers apparaissent manquer d’au moins une compétence dans les quatre domaines que sont la recherche d’information, la communication, l’utilisation de logiciels et la résolution de problèmes. Le défaut de compétence le plus répandu concerne l’usage de logiciel (35 %) devant la recherche d’information (11 %), la résolution de problèmes (8 %) et la communication (7 %).

Autre point d’amélioration identifié par l’INSEE. Sur Internet « une personne sur quatre ne sait pas trouver la bonne information » et, parmi les usagers d’internet, 14% n’ont ni envoyé ni lu de courriels et 54% n’ont pas communiqué via les réseaux sociaux », sur la dernière année.