Accueil / 2019 (page 9)

Yearly Archives: 2019

Adam Neumann (ex-P-DG de WeWork), la chute d’un illusionniste

 

Après l’annulation de l’introduction en bourse de WeWork, Adam Neumann, le charismatique co-fondateur et P-DG de l’entreprise a du démissionner de ses fonctions le 24 septembre dernier. Il ne devrait cependant pas partir les mains vides. Loin s’en faut.

 

Visionnaire pour les uns, gourou pour les autres, si l’on peut au moins porter une chose au crédit d’Adam Neumann, le très charismatique co-fondateur de WeWork (une entreprise de mise à disposition de locaux et de services de co-working) c’est qu’il ne laissait personne indifférent.

Maintenu sous perfusion financière par SoftBank, le fonds d’investissement dirigé par le Japonais Masayoshi Son, valorisé 47 milliards de dollars au début de l’année 2019, WeWork a du récemment annuler une prochaine introduction en bourse, l’exercice de transparence nécessaire à ce type d’opération ayant fait fuir tout à la fois les analystes et les investisseurs.

Aujourd’hui, après ce spectaculaire raté, la valorisation de WeWork serait au mieux de 7 milliards de dollars, ou plus simplement proche de zéro si l’on s’en tient aux déclarations de Bill Ackman, P-DG de la société de gestion de fonds d’investissement Pershing Square Capital Management.

Il se murmure même que WeWork n’aurait plus suffisamment de liquidités pour payer les indemnités de départ et de licenciement de ses futurs ex-collaborateurs.

Désormais infréquentable, Adam Neumann a été contraint à la démission le 24 septembre dernier.

Adam-Neumann-WeWork

Il devrait cependant partir avec une chèque de 1,7 milliard de dollars.

L’un des plus gros coups, le plus beau hold-up, diront certains, de l’économie Internet.

Comment en est-on arriver là? L’anecdote est connue…

En 2017, Adam Neumann fait visiter pendant une dizaine de minutes des locaux de WeWork à Masayoshi Son.

Au terme de cette très rapide présentation, le dirigeant de SoftBank (dont les fonds proviennent pour partie d’Arabie Saoudite et d’Abu Dhabi) donne son accord pour investissement à hauteur de 4,4 milliards de dollars dans WeWork.

Un cocktail explosif

Il faut dire que Masayoshi Son est un homme qui fonctionne à l’instinct.

Parfois avec succès, mais à ce petit jeu là, il est bien évident que l’on ne gagne pas non plus à tous les coups.

Ainsi, si les 20 millions investis, en 2000, dans Alibaba valent désormais plus de 100 milliards de dollars, Masayoshi Son a également parié des milliards de dollars sur Uber qui précisément continue aujourd’hui de perdre plusieurs milliards de dollars par trimestre (5,24 milliards de dollars de pertes au deuxième trimestre 2019, qui fut celui de son introduction en bourse).

Avec WeWork le pari va également s’avérer très risqué.

Il faut dire que le cocktail était dès le départ explosif.

Porté par le discours charismatique et les envolées lyriques de son co-fondateur, la société, dépourvue de modèle économique digne de ce nom, et spécialisée dans la mise à disposition de locaux et de services de co-working était parvenue à faire croire aux analystes financiers qu’elle était l’une de ses nouvelles licornes de la tech.

Présent dans 110 villes à travers le monde (et y compris à Paris), WeWork avait réussi à séduire des entreprises comme IBM, Microsoft, ou Salesforces qui trouvaient intéressants d’un point de vue financier d’y délocaliser certains de leurs collaborateurs.

Marc Benioff, le patron de Salesforces ne tarissait d’ailleurs pas d’éloges sur Adam Neumann.

Extraits cités par le New York Times.

« Je pense que c’est probablement l’un des plus grands entrepreneurs que j’ai jamais rencontré. (…) « C’est un visionnaire incroyable. Il a réussi à construire une marque exceptionnelle, et il a engagé plein de gens absolument extraordinaires ».

On souhaite aux actionnaires de Salesforce que Marc Benioff se montre plus lucide (et c’est heureusement le cas) dans la gouvernance de l’entreprise qu’il dirige.

Quant a Adam Neumann après la déconfiture liée à l’introduction en bourse manquée de WeWork, son comportement et ses pratiques de management (tequila et marijuana pour tout le monde… et business meetings au milieu de la nuit) ont finit par lasser.

Pour SoftBank, l’addition sera lourde. Masayoshi Son a décidé de renflouer la société et de prendre le contrôle de 80% du capital.

Mais pour ce faire, SoftBank devra faire un chèque de 1,7 milliards à Adam Neumann pour qu’il abandonne ses droits de vote.

1,7 milliards de dollars, le prix d’une illusion.

[wpedon id= »26112″] Vous avez aimé cette information? Partagez-là avec vos amis, votre réseau ou votre communauté. Cet article vous a été utile? Il vous a rendu service? NewZilla.NET a besoin de VOUS. Vous pouvez nous aider en faisant un don sécurisé à partir de 1 euro. Cela mérite une explication. On vous dit tout ICI. Merci pour votre soutien et pour votre fidélité à NewZilla.NET.

Quand Uber payait une rançon de 100 000 dollars en Bitcoin à des pirates informatiques

 

Selon des documents de justice cités par le New York Times, Uber a accepté de payer en 2017 une rançon de 100 000 dollars en Bitcoin à un duo de hackers déjà responsables en 2016 du piratage des données personnelles de 57 millions de clients du groupe Uber.

 

Ils s’appellent Vasile Mereacre et Brandon Glover.

Le premier est originaire du Canada, le second de Floride. Ces deux deux pirates informatiques et maitres chanteurs risquent aujourd’hui 5 ans de prison et 250 000 dollars d’amende.

Ils ont été inculpés l’an passé dans le cadre du piratage de 55 000 comptes de Lynda.com, un site appartenant au réseau social professionnel LinkedIn (lui-même propriété de Microsoft).

Vasile Mereacre et Brandon Glover étaient parvenus à dérober ces informations en utilisant les identifiants d’employés de Lynda.com sur le service cloud Amazon Web Services (AWS).

Uber-bitcoin-hackerone

Ils en avaient profité pour subtiliser selon en utilisant les mêmes méthodes des informations confidentielles et des données sensibles sur le groupe internet Uber.

On apprend aujourd’hui, que contrairement à Lynda.com, le groupe Uber avait alors accepté de payer en Bitcoin, l’équivalent de 100 000 dollars de rançon via son service HackerOne (normalement dévolu à récompenser les hackers qui trouvent des failles de sécurité sur l’application et les services Uber).

En clair, Uber a utilisé HackerOne pour blanchir le paiement d’une rançon à un duo de hackers malveillants, par ailleurs déjà responsables d’une attaque informatique en 2016 ayant compromis les coordonnées de 57 millions de clients d’Uber.

Détail qui ne manque pas d’intérêt, tout en acceptant de régler cette rançon, Uber prenait soin de faire signer aux deux cybercriminels une clause de confidentialité par laquelle ils s’engageaient à ne pas divulguer les informations en leur possession.

D[wpedon id= »26112″] Vous avez aimé cette information? Partagez-là avec vos amis, votre réseau ou votre communauté. Cet article vous a été utile? Il vous a rendu service? NewZilla.NET a besoin de VOUS. Vous pouvez nous aider en faisant un don sécurisé à partir de 1 euro. Cela mérite une explication. On vous dit tout ICI. Merci pour votre soutien et pour votre fidélité à NewZilla.NET.