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Quand les services de renseignement russes flirtent avec Tinder

 

Les autorités russes veulent obliger l’application de rencontres Tinder à stocker les métadonnées, ainsi que les messages de ses utilisateurs sur des serveurs informatiques basés en Russie pour qu’elles puissent être communiquées si besoin est aux services de sécurité. A commencer par le FSB, digne successeur du KGB.

 

En Russie, Tinder vient de se faire un nouvel ami, mais un ami plutôt inattendu.

L’autorité de régulation des télécommunications et des médias russes, Roskomnadzor, vient en effet d’annoncer que l’application de rencontres Tinder (propriété du groupe américain Match) faisait désormais partie de la liste des sociétés obligées de communiquer sur demande les métadonnées, ainsi que les messages de ses utilisateurs, aux services de sécurité et de renseignement russes, à commencer par le FSB, digne successeur du KGB.

Tinder a indiqué mardi 4 juin 2019, avoir donné une suite favorable à la demande exprimée par les autorités russes, tout en n’ayant pour l’instant transmis aucune information sur les membres de son service, précise l’agence Reuters.

Russie-Tinder

La Russie resserre donc chaque jour un peu plus son contrôle sur internet.

Les détracteurs de cette politique pointent, pour leur part, une dérive autoritaire « à la chinoise ».

La plupart des réseaux sociaux et applications de messagerie russes (y compris VKontakte, l’équivalent russe de Facebook) sont déjà sur la même liste que Tinder, mais il semble que les autorités russes entendent maintenant s’intéresser de plus près aux applications étrangères en activité sur leur territoire.

Le couac Telegram

Officiellement, il y a quelques mois la Russie avait tenté de bloquer sans succès l’application cryptée Telegram après que ses dirigeants aient refusé de se plier à la même requête que celle exigée aujourd’hui de Tinder.

On peut donc en déduire que l’application Telegram a réussi à faire plier le pouvoir en place en Russie, y compris l’actuel locataire du Kremlin, Vladimir Poutine.

Voilà pour la version officielle…

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Comment la Chine utilise l’intelligence artificielle pour effacer le souvenir des évènements de Tiananmen

 

A quelques heures de la célébration officieuse du triste anniversaire du massacre de la place Tiananmen qui fit plusieurs milliers de victimes dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 à Pékin, les autorités chinoises ont recours à l’intelligence artificielle pour s’assurer que le passé ne remonte pas à la surface… des réseaux sociaux. 

 

Du 15 avril au 4 juin 1989 un vent de liberté a soufflé sur Pékin et plus particulièrement sur l’un des lieux les plus symboliques de la capitale chinoise, la place Tiananmen.

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Insupportable pour le pouvoir « communiste » en place, ce mouvement qui vit des étudiants et des ouvriers fraterniser dans les rues de Pékin fut réprimé dans le sang dans la nuit du 3 au 4 juin 1989.

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On ne connaitra vraisemblablement jamais le nombre exact de morts.

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Mais on peut affirmer sans crainte d’être démenti que cette répression d’une indicible sauvagerie (rappelons-nous de ces centaines de manifestants qui périrent méthodiquement écrasés par des chars), fit plusieurs milliers de victimes.

Effacer Tiananmen de la mémoire collective

Aujourd’hui, pour éviter que ce passé ne remonte à la surface des réseaux sociaux et ne viennent perturber l’appétit consumériste de la nouvelle classe moyenne chinoise, les autorités de Pékin ont recours à l’intelligence artificielle (IA) pour prévenir la publication ou effacer toute mention relative aux évènements de Tiananmen et par extension au Printemps de Pékin.

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Dans ce domaine, les humains ont laissé la place à l’intelligence artificielle et à la technologie du machine learning explique l’agence Reuters qui a pu interroger plusieurs employés de groupes internet chinois (par ailleurs tous liés de manière organique au pouvoir politique).

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« En fait, pour résumer, je dirais qu’en la matière l’intervention humaine est une machette et l’intelligence artificielle un scalpel », explique l’une des personnes interrogées pour décrire la précision quasi-chirurgicale avec laquelle l’intelligence artificielle officie dans le monde de la « modération » en ligne.

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En clair, l’IA peut maintenant, non seulement retirer les images mises en ligne sur les manifestations et le massacre de Tiananmen, mais cette technologie est suffisamment puissante pour identifier et signaler aux autorités n’importe quel post qui sur les réseaux sociaux ferait, ne serait-ce qu’une allusion aux dates, lieux, images ou noms de participants liés à ces évènements.

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