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Monthly Archives: août 2016

UberPOP sur la sellette en Finlande

Après avoir été interdit ou suspendu en France (Cf. NewZilla.NET du 9 juin 2016), en Espagne, aux Pays-Bas, en Suède (Cf. NewZilla.NET du 12 mai 2016) et en Hongrie, le service UberPOP du groupe Internet Uber, est aujourd’hui sur la corde raide en Finlande, où plusieurs dizaines d’enquêtes de police ont été diligentées.

Selon Pekka Seppala, un inspecteur de police d’Helsinki (Finlande) cité par le site d’information Bloomberg, les forces de police finlandaises sont désormais aux petits soins pour les chauffeurs du dimanche qui utilisent le service UberPOP pour se faire un petit complément de revenu.

Le problème est ici le même que celui rencontré par UberPOP dans d’autres pays européens, à savoir celui d’une concurrence déloyale faite à des sociétés de taxis traditionnelles, par des chauffeurs amateurs qui ne disposent pour leur part d’aucune licence officielle d’exploitation de taxi.

Nouveau cadre juridique

Une cinquantaine de chauffeurs UberPOP font déjà l’objet d’une enquête, précise la source citée part Bloomberg. De son côté, le groupe Internet Uber déplore dans un communiqué ce recours à la force publique, au moment où le ministère des Transports finlandais prépare semble-t-il un nouveau cadre juridique plus souple et plus tolérant pour ce type de pratiques.

A ce jour, plus de 100 000 Finlandais auraient déjà téléchargé l’application Uber. Une clientèle essentiellement regroupée dans l’agglomération d’Helsinki.

 

Take Eat Easy visé par une procédure pour travail dissimulé

La start-up belge spécialisée livraison de repas à vélo Take Eat Easy, récemment placée en redressement judiciaire (Cf. NewZilla.NET du 27 juillet 2016) est désormais visée pour ses activités sur la ville de Nantes et sa région, par une procédure en justice pour travail dissimulé, révèle le quotidien Ouest France.

Comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, la centaine de coursiers « indépendants » qui travaillaient pour la start-up Take Eat Easy dans le région de Nantes (et par extension la très grande majorité des coursiers qui en France travaillaient pour cette start-up), se croyaient auto-entrepreneurs, alors qu’ils n’étaient peut-être que des salariés déguisés.

C’est en tout cas la conviction de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) qui a transmis, il y a quelques jours, une procédure pour travail dissimulé au parquet de Nantes.

"Les mots justes pour vous dire au revoir"

Dans ce dossier, l’Inspection du travail aurait retenu plusieurs éléments, rapporte Ouest France. Tout d’abord, les livreurs étaient soumis à une période d’essai. Ils disposaient par ailleurs d’un équipement dédié, d’un planning et pouvaient, le cas échéant, être sanctionnés. Autant de notions qui établiraient un lien de subordination entre un salarié et un patron.

Take-eat-easy

Le directeur général du site n’a pas souhaité faire le moindre commentaire, indique Ouest France. Pourtant dans un ultime post, mis en ligne sur la plate-forme éditoriale Medium, Chloe Roose, l’une des co-fondatrices de Take Eat Easy, disait tout son attachement, et toute sa reconnaissance, à ces bataillons de coursiers sans-lesquels-rien-n’aurait-été-possible.

Des coursiers qui, rappelons-le, attendent encore d’être payés pour le travail (indépendant ou subordonné) effectué pour le compte de Take Eat Easy au mois de juillet 2016.