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Monthly Archives: juin 2017

Dieselgate: Audi aussi !

Le ministre allemand des Transports a indiqué jeudi 1er juin, que la filiale du groupe Volkswagen avait, elle aussi, procédé à l’installation d’un logiciel « trompeur » sur 24 000 de ses véhicules diesel, pour modifier les valeurs des émission polluantes et les faire passer pour plus « verts » qu’ils ne l’étaient en réalité.

 

L’enquête a débuté en Allemagne ; elle est maintenant élargie à toute l’Europe.

En cause, l’installation illégale par le constructeur automobile Audi (propriété du groupe Volkswagen) sur 24 000 véhicules diesel d’un « dispositif de déconnexion non autorisé », c’est-à-dire d’un logiciel trompeur et truqueur modifiant, notamment en phase de test, les valeurs des émissions polluantes de cette flotte de véhicules.

Cette fraude s’inscrit de manière extensive dans le cadre de l’affaire révélée en septembre 2015 aux Etats-Unis et portant déjà sur plus de 11 millions de véhicules commercialisés par le groupe Volkswagen dans le monde.

audi-dieselgate

Dans le cas d’Audi la manipulation, mise au jour la semaine dernière par les autorités allemandes, concerne plus précisément des véhicules de séries A7 et A8, à savoir de grosses cylindrées produites entre 2009 et 2013.

Selon le constructeur automobile, des « anomalies » causées par un logiciel de transmission ont bel et bien été identifiées sur ces voitures.

En pratique, les émissions d’oxyde d’azote (NOx) « dépassent dans certaines situations de 20% à 100% la valeur autorisée », reconnait la marque dans un communiqué publié jeudi 1er juin 2017.

Le navigateur anti-pub Brave lève 35 millions de dollars en 30 secondes

Comment lever 35 millions de dollars en 30 secondes? En proposant aux investisseurs un projet plus que séduisant, mais peut-être surtout en créant sa propre monnaie virtuelle! Explications.

 

Depuis son départ de Mozilla en 2014, Brendan Eich (par ailleurs inventeur du JavaScript) a rebondi sur un nouveau (et très ambitieux) projet, Brave… un navigateur Internet anti-pub, à ne pas confondre avec les plus que douteux logiciels bloqueurs de publicités (les ad-blocks) qui pullulent aujourd’hui sur le Web.

Car s’il prévoit de bloquer les publicités, de plus en plus vécues comme une pollution aussi sauvage que visuelle par les internautes, Brave ambitionne de rémunérer les sites qui produisent du contenu de qualité voire même les internautes qui consacreraient un peu de leur temps à lire ou à consulter certains types de contenus.

Et pour financer ce projet de rupture, Brendan Eich a opté pour une stratégie qui ne l’est pas moins. Après avoir réuni de manière assez classique près de 7 millions de dollars auprès d’investisseurs traditionnels, l’homme a décidé de créer sa propre monnaie virtuelle le BAT (pour « Basic Attention Taken »), rapporte TechCrunch destinée à financer le projet Brave.

Aujourd’hui, en terme de monnaie virtuelle si le Bitcoin occupe encore la Une des journaux, la création de ce type de devises se multiplie, à l’instar du Kin, présenté récemment par le service de messagerie instantanée Kik.

Brave-Browser-BAT-cryptocurrency-blockchain

Brendan Eich a ensuite procédé comme suit: en mettant en place une ICO (« Initial Coin Offering » en bon anglais) c’est-à-dire en proposant à un « public » averti d’acheter un milliard de BAT, le tout coûtant 156 250 ETH (Ethereum) pour une valeur total avoisinant les 35 millions de dollars.

En clair, la transaction équivalait à prendre des parts dans le projet Brave et permettait de se positionner au premier rang pour assister son développement. Le milliard de BAT mis en disposition est parti en 30 secondes, 500 millions de BAT pouvant encore être mis sur le marché ultérieurement.

130 investisseurs

Mais cette opération pour spectaculaire qu’elle soit n’a réuni que 130 personnes rapporte Coindesk et les 20 plus gros acheteurs ont mis la main sur les deux tiers des BAT mis en vente.

De son côté, sans transition serait-on tenté de dire, Google a annoncé aujourd’hui qu’à partir de 2018, son navigateur Internet Chrome intégrera un « adblock » qui bloquera les formats les plus intrusifs.

S’il souhaite officiellement « limiter la frustration des internautes » Google entend surtout ici se prémunir de la concurrence de plus en plus marquée des logiciels bloqueurs de publicités et profiter de sa domination en terme de parts de marché pour protéger son activité première et continuer à donner le « la »… En essayant d’éviter les fausses notes.